l’inflation se calme définitivement

Une amélioration de la situation est constatée dans l’ensemble de la zone euro. Cette fois, l’Insee confirme le reflux directement en France.

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Les prix en France ont augmenté de 2,2% en avril, indique l'Insee (photo d'illustration, 13 février 2024) (VALLAURI NICOLAS/MAXPPP)

Petit rappel traditionnel : une baisse de l’inflation ne signifie pas une baisse des prix mais un ralentissement de leur hausse. Concrètement : quand on dit que l’inflation s’apaise, cela veut dire que les prix continuent d’augmenter mais moins vite. Qu’est-ce que c’est en fait ? Mercredi 15 mai, l’Insee a confirmé sa première estimation selon laquelle en avril, sur un an, les prix en France ont augmenté de 2,2%, un léger ralentissement par rapport aux 2,3% observés en mars.

Une différence de 0,1 % en moins n’est pas énorme mais elle est significative. D’abord parce que le ralentissement se poursuit mois après mois. Ensuite et surtout, cette baisse modeste mais générale de l’inflation résulte du ralentissement des prix de l’énergie et des prix alimentaires, les deux principaux postes qui affectent le pouvoir d’achat des ménages. En mars, l’inflation alimentaire était de +1,7% ; en avril, nous sommes descendus à +1,2%. Seul bémol, cette dynamique générale est relativisée par la hausse de 3% du prix des services sur la même période.

L’autre nouvelle est que nous nous rapprochons de plus en plus de l’objectif d’inflation fixé par la Banque centrale européenne. Cet objectif est une inflation autour de 2%. Nous y sommes presque et c’est l’autre facteur encourageant. L’inflation, lorsqu’elle est maîtrisée, n’est pas une maladie honteuse, bien au contraire. Un taux d’inflation normal permet aux entreprises de maintenir un niveau de prix acceptable pour leur production et de continuer à assurer les salaires, contrairement à la déflation (baisse durable du niveau général des prix), qui dévalorise la production d’une entreprise et réduit donc la marge de manœuvre salariale.

L’amélioration enregistrée ces derniers mois de l’indice des prix n’exclut pas la nécessaire réflexion sur l’évolution des rémunérations des salariés, mais le ralentissement de la hausse des prix qui s’opère est un facteur notable et positif dans notre quotidien.