DDepuis les frères Lumière, le cinéma a toujours fasciné les plus fortunés. Comme les châteaux ou les œuvres d’art, c’est une manière amusante de dépenser son argent durement gagné, mais rarement un bon investissement. C’est aussi une façon de faire plaisir à ses enfants, souvent plus fascinés par le septième art que par le métier de papa.
Prenons l’exemple de Larry Ellison, 80 ans. Il a bâti sa fortune dans l’informatique en fondant en 1977 Oracle, devenue l’une des principales sociétés de gestion de bases de données au monde. Il fait aujourd’hui partie des dix personnes les plus riches du monde, avec une fortune dépassant les 174,7 milliards de dollars (157 milliards d’euros), selon Forbes. Mais ses deux enfants, David et Megan, ne sont pas fascinés par les ordinateurs de leur père. Ils préfèrent le cinéma.
Et la chose la plus simple à faire quand on a de l’argent, c’est de devenir producteur. Megan a fondé Annapurna Pictures, et l’aîné, David, a fondé Skydance. Ce dernier, encouragé par le succès des films Mission impossible dont il est le producteur, a fait le saut entrepreneurial en négociant l’acquisition d’un géant hollywoodien, Paramount, en juillet dernier. Pour acquérir le producteur de Titanesqueégalement propriétaire de la chaîne de télévision nationale CBS et de bien d’autres, comme Nickelodeon et MTV, devra donc débourser près de 8 milliards de dollars.
Une entreprise très endettée
C’est là que Larry entre en jeu. Les documents d’approbation fournis à la Federal Communications Commission (FCC), nécessaires à la clôture de l’opération, révèlent que M. Ellison Sr. sera le propriétaire, et non son fils. Par le biais d’une myriade de sociétés personnelles, le fondateur d’Oracle possédera 77,5 % de Paramount et de sa société mère National Amusements, le reste revenant à un investisseur privé, Gerry Cardinale.
Il n’est pas certain que les acrobaties de Tom Cruise, les clips de MTV et les magazines de CBS suffisent à rentabiliser ce business très endetté à l’heure des bouleversements du secteur audiovisuel, avec l’essor des chaînes de streaming. Le milliardaire a l’habitude de dépenser son argent de manière extravagante dans des palaces, des bateaux et des avions spectaculaires. Mais la question que se posent les observateurs est celle de sa motivation profonde.
A l’instar de son ami Elon Musk, qui aurait déjà perdu plus de 30 milliards de dollars dans l’acquisition de Twitter, sera-t-il tenté d’en faire un outil d’influence pour le candidat Trump, qu’il soutient ardemment ? Ou est-ce juste pour faire plaisir à sa progéniture ? L’un n’empêche pas l’autre, comme le montre l’exemple de Vincent Bolloré, industriel devenu un acteur majeur des médias en France. L’influence et la cohésion familiale n’ont évidemment pas de prix.
DDepuis les frères Lumière, le cinéma a toujours fasciné les plus fortunés. Comme les châteaux ou les œuvres d’art, c’est une manière amusante de dépenser son argent durement gagné, mais rarement un bon investissement. C’est aussi une façon de faire plaisir à ses enfants, souvent plus fascinés par le septième art que par le métier de papa.
Prenons l’exemple de Larry Ellison, 80 ans. Il a bâti sa fortune dans l’informatique en fondant en 1977 Oracle, devenue l’une des principales sociétés de gestion de bases de données au monde. Il fait aujourd’hui partie des dix personnes les plus riches du monde, avec une fortune dépassant les 174,7 milliards de dollars (157 milliards d’euros), selon Forbes. Mais ses deux enfants, David et Megan, ne sont pas fascinés par les ordinateurs de leur père. Ils préfèrent le cinéma.
Et la chose la plus simple à faire quand on a de l’argent, c’est de devenir producteur. Megan a fondé Annapurna Pictures, et l’aîné, David, a fondé Skydance. Ce dernier, encouragé par le succès des films Mission impossible dont il est le producteur, a fait le saut entrepreneurial en négociant l’acquisition d’un géant hollywoodien, Paramount, en juillet dernier. Pour acquérir le producteur de Titanesqueégalement propriétaire de la chaîne de télévision nationale CBS et de bien d’autres, comme Nickelodeon et MTV, devra donc débourser près de 8 milliards de dollars.
Une entreprise très endettée
C’est là que Larry entre en jeu. Les documents d’approbation fournis à la Federal Communications Commission (FCC), nécessaires à la clôture de l’opération, révèlent que M. Ellison Sr. sera le propriétaire, et non son fils. Par le biais d’une myriade de sociétés personnelles, le fondateur d’Oracle possédera 77,5 % de Paramount et de sa société mère National Amusements, le reste revenant à un investisseur privé, Gerry Cardinale.
Il n’est pas certain que les acrobaties de Tom Cruise, les clips de MTV et les magazines de CBS suffisent à rentabiliser ce business très endetté à l’heure des bouleversements du secteur audiovisuel, avec l’essor des chaînes de streaming. Le milliardaire a l’habitude de dépenser son argent de manière extravagante dans des palaces, des bateaux et des avions spectaculaires. Mais la question que se posent les observateurs est celle de sa motivation profonde.
A l’instar de son ami Elon Musk, qui aurait déjà perdu plus de 30 milliards de dollars dans l’acquisition de Twitter, sera-t-il tenté d’en faire un outil d’influence pour le candidat Trump, qu’il soutient ardemment ? Ou est-ce juste pour faire plaisir à sa progéniture ? L’un n’empêche pas l’autre, comme le montre l’exemple de Vincent Bolloré, industriel devenu un acteur majeur des médias en France. L’influence et la cohésion familiale n’ont évidemment pas de prix.