LLe 2 juillet, la Chine a annoncé son intention de publier plus de 50 nouvelles normes pour le secteur de l’intelligence artificielle (IA) d’ici 2026.
Depuis plusieurs années, le gouvernement chinois encadre l’innovation par une série de lois. D’abord en 2021, avec un ensemble de règles imposant de nouvelles obligations aux algorithmes de recommandation, et plus récemment à la génération de contenu synthétique. Un ensemble de normes surveillées de près par les pays du monde entier, à commencer par les États-Unis, qui craignaient dès 2023 que la Chine ne « Prendre la tête de l’innovation ou définir les règles du jeu ».
L’enjeu est d’autant plus grand que la Chine a pris des mesures depuis 2017 pour devenir le leader mondial de l’IA d’ici 2030. Son plan de développement de la nouvelle génération d’IA s’accompagne d’investissements majeurs. En mai, Reuters annonçait la troisième phase d’investissement de Big Fund, un véhicule d’investissement soutenu par l’État chinois, à hauteur de 344 milliards de yuans, soit 44,12 milliards d’euros.
Les entreprises du secteur de l’IA ont désormais un double impératif : d’une part, réussir à s’insérer dans un marché au développement accéléré ; d’autre part, être en conformité avec des règles de plus en plus strictes et une extraterritorialité assumée.
Face à ce double défi, les entreprises et start-up européennes ont une carte à jouer. En mars, le Parlement européen a adopté l’AI Act, une nouvelle législation visant à encadrer le développement de l’intelligence artificielle autour d’une approche basée sur « sur les valeurs et le risque »Selon les mots de Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne. Et un seul objectif : faire de l’Europe une « Centre mondial d’excellence en IA ».
Cette décision européenne fait suite à des années de plaintes de la part des start-ups selon lesquelles les régulateurs réagissaient trop lentement face aux géants de l’industrie.
Pourtant, la régulation de l’IA par l’Union européenne a été mal accueillie par certaines figures de proue des start-ups de l’IA, à commencer par la licorne française Mistral AI, qui a levé à elle seule plus d’un milliard d’euros de capital en quelques mois seulement. En témoigne le long billet d’Arthur Mensch sur X, dans lequel le fondateur de Mistral AI s’est élevé contre cette nouvelle réglementation, estimant que l’AI Act favorisait « les entreprises en place qui peuvent se permettre de faire face à de lourdes exigences de conformité ».
Il vous reste 47.39% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
En direct, la guerre en Ukraine : Donald Trump rencontre aujourd'hui le président Volodymyr ZelenskyLe mondeGuerre en Ukraine : Donald…
Mylène Farmer, ici en pleine performance à la télévision française dans les années 80. Mylène Farmer, ici en pleine performance…
Alors que le budget du gouvernement Barnier est toujours attendu, la dette française vient d'être estimée à 112% du PIB…
Le défenseur latéral gauche de Nice, Melvin Bard, blessé mercredi contre la Real Sociedad (1-1) en Ligue Europa, est absent…
Le préfet coordonnant le projet controversé de ligne à très haute tension vers la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-mer, près de…
L'actrice britannique Maggie Smith à Londres le 16 décembre 2015. KIRSTY WIGGLESWORTH/AP Délicieusement ravageuse Comtesse douairière de la série Downton…