La police ne peut toujours pas et ne réussira pas seule à mettre fin aux troubles dans le Grand Nouméa, en proie à une insurrection depuis le 13 mai. C’est la conviction des progressistes de Nouvelle-Calédonie, dont fait partie Calédonie ensemble. , le parti non indépendantiste de droite modérée, dirigé par Philippe Gomès et qui compte dans ses rangs le député de la majorité présidentielle Philippe Dunoyer.
« La procédure relative au projet de loi constitutionnelle (élargir l’électorat) doit être définitivement arrêtéréclame Calédonie ensemble. Le président de la République ne l’a pas dit assez clairement, et certains peuvent exploiter ces ambiguïtés. » Après sept morts, 600 blessés recensés, 7 000 chômeurs dénombrés et 1 milliard d’euros de dégâts estimés, “que faut-il de plus” convaincre Emmanuel Macron d’abandonner sa réforme ? C’est la question soulevée par M. Gomès, mardi 4 juin, à Nouméa, lors d’une conférence de presse. Cela a commencé par une minute de silence. « dédié à toutes les victimes de l’insurrection, aux Calédoniens de toutes ethnies et aux forces de l’ordre ».
Le 23 mai, à Nouméa, le chef de l’État s’est engagé à “ne forcez pas votre chemin” sur sa réforme, sans prononcer le mot « retrait » attendu par les indépendantistes. Juridiquement, le retrait d’un texte déposé n’est certainement pas possible : seuls le Congrès de Versailles ou un référendum peuvent sceller le sort de la réforme constitutionnelle, avance l’Elysée. Le président de la République ne peut d’ailleurs pas reculer trop vite, surtout avant les élections européennes du 9 juin qui s’annoncent très difficiles pour sa majorité.
Loin d’un « retour progressif à la normale »
Mais ces arguties ne se comprennent pas sur les barrages calédoniens, et l’ambiguïté volontaire de l’exécutif alimente la colère, au risque – tout le monde s’en rend désormais compte après trois semaines d’insurrection mêlée d’émeutes urbaines – d’un effondrement total de la Nouvelle-Calédonie.
Suspension définitive de la réforme, abandon, ou annonce qu’il n’y aura jamais de Congrès : « Il y a un Rubicon sémantique à franchirinsiste Philippe Gomès, ce ce qui permettra au FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) faciliter la démobilisation et la délégitimation des groupes (le plus radical) qui continuent de causer des dégâts. » Membre du groupe Renaissance, Philippe Dunoyer a voté pour la réforme élargissant le corps électoral. Mais aujourd’hui, les ultras de tous bords dominent la crise, et le parlementaire ne doute pas que l’abandon du texte soit la seule issue possible.
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La police ne peut toujours pas et ne réussira pas seule à mettre fin aux troubles dans le Grand Nouméa, en proie à une insurrection depuis le 13 mai. C’est la conviction des progressistes de Nouvelle-Calédonie, dont fait partie Calédonie ensemble. , le parti non indépendantiste de droite modérée, dirigé par Philippe Gomès et qui compte dans ses rangs le député de la majorité présidentielle Philippe Dunoyer.
« La procédure relative au projet de loi constitutionnelle (élargir l’électorat) doit être définitivement arrêtéréclame Calédonie ensemble. Le président de la République ne l’a pas dit assez clairement, et certains peuvent exploiter ces ambiguïtés. » Après sept morts, 600 blessés recensés, 7 000 chômeurs dénombrés et 1 milliard d’euros de dégâts estimés, “que faut-il de plus” convaincre Emmanuel Macron d’abandonner sa réforme ? C’est la question soulevée par M. Gomès, mardi 4 juin, à Nouméa, lors d’une conférence de presse. Cela a commencé par une minute de silence. « dédié à toutes les victimes de l’insurrection, aux Calédoniens de toutes ethnies et aux forces de l’ordre ».
Le 23 mai, à Nouméa, le chef de l’État s’est engagé à “ne forcez pas votre chemin” sur sa réforme, sans prononcer le mot « retrait » attendu par les indépendantistes. Juridiquement, le retrait d’un texte déposé n’est certainement pas possible : seuls le Congrès de Versailles ou un référendum peuvent sceller le sort de la réforme constitutionnelle, avance l’Elysée. Le président de la République ne peut d’ailleurs pas reculer trop vite, surtout avant les élections européennes du 9 juin qui s’annoncent très difficiles pour sa majorité.
Loin d’un « retour progressif à la normale »
Mais ces arguties ne se comprennent pas sur les barrages calédoniens, et l’ambiguïté volontaire de l’exécutif alimente la colère, au risque – tout le monde s’en rend désormais compte après trois semaines d’insurrection mêlée d’émeutes urbaines – d’un effondrement total de la Nouvelle-Calédonie.
Suspension définitive de la réforme, abandon, ou annonce qu’il n’y aura jamais de Congrès : « Il y a un Rubicon sémantique à franchirinsiste Philippe Gomès, ce ce qui permettra au FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) faciliter la démobilisation et la délégitimation des groupes (le plus radical) qui continuent de causer des dégâts. » Membre du groupe Renaissance, Philippe Dunoyer a voté pour la réforme élargissant le corps électoral. Mais aujourd’hui, les ultras de tous bords dominent la crise, et le parlementaire ne doute pas que l’abandon du texte soit la seule issue possible.
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