l’intersyndicale pénitentiaire formule des contre-propositions au gouvernement

En attendant un retour du ministère de l’Intérieur, l’intersyndicale appelle à la poursuite des blocages dans les établissements pénitentiaires.

Publié


Temps de lecture : 1 min

Des agents pénitentiaires se rassemblent et bloquent l'entrée du centre pénitentiaire Paris-La Santé à Paris, le 15 mai 2024. (SERGE TENANI / HANS LUCAS)

Dans la soirée du jeudi 16 mai, le syndicat pénitentiaire a formulé une série de contre-propositions aux réponses apportées par le gouvernement après l’attaque meurtrière d’une camionnette dans l’Eure, au cours de laquelle deux agents ont été tués.

« Le staff souhaite une réaction politique majeure avec des annonces fortes mais force est de constater que l’énoncé des décisions n’est pas conforme aux discussions que nous avons eues et ne répond pas aux attentes du terrain !, écrit-elle dans son communiqué, avant de déployer ses contre-propositions. Ces mesures visent à « renforcer la sécurité de tout le personnel pénitentiaire »indique l’intersyndicale.

Concernant les équipements, il prévoit notamment la standardisation d’une grande partie des véhicules pénitentiaires et la mise à disposition de véhicules blindés. L’intersyndicale milite également pour un « approvisionnement rapide en armes d’épaule et en armes d’épaule automatiques de gros calibre ».

L’intersyndicale souhaite également un accès généralisé au logiciel de traitement des données des détenus Genesis par les agents, « pour l’amélioration de l’évaluation de la dangerosité du détenu, en prévision de son extraction ». Elle demande également un « révision des niveaux d’escorte afin de les adapter aux profils des détenus extraits ».

L’intersyndicale rappelle également que les extractions doivent être limitées, notamment les plus dangereuses, et privilégier plutôt les visioconférences ou les déplacements des magistrats et greffiers au sein des établissements. Il demande également de prévoir la présence de personnel soignant dans les établissements pénitentiaires ou de développer la télémédecine pour limiter les extractions médicales. Elle souligne enfin que c’est « impératif de trouver des solutions rapides pour contenir » surpopulation carcérale.

En attendant un retour du ministère de l’Intérieur, l’intersyndicale appelle à la poursuite des blocages dans les établissements pénitentiaires. « Un protocole d’accord doit être finalisé d’ici la semaine du 10 juin, détaillant les mesures et le calendrier de mise en œuvre, et prévoyant les modalités de suivi »précise-t-elle.