L’Italie tente toujours d’obtenir le feu vert de l’UE pour fusionner la compagnie aérienne nationale et la compagnie allemande Lufthansa.

Les compagnies aériennes italiennes Ita et allemande Lufthansa vont-elles enfin se marier ? Les discussions se poursuivent entre les deux entreprises, le gouvernement italien et la Commission européenne.

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Le point de départ de cette histoire est un traumatisme national : la faillite d’Alitalia, une entreprise née après la guerre en Italie et qui a fermé ses portes en 2021. Elle était le résultat de deux phénomènes : des années de pertes accumulées – plus de 11 milliards d’euros entre 2000 et 2020 – et un feuilleton économique sans fin entre alliances avortées, privatisations ratées, rachat envisagé par les salariés. Aucune solution durable n’avait émergé et puis, deuxième phénomène : le Covid, qui avait immobilisé les avions. Alitalia ne s’en était pas remise.

Le gouvernement italien n’a eu d’autre choix que de rembourser les dettes et de nationaliser la compagnie, qui est devenue Ita Airways, 100% publique donc. Les avions bleu cobalt qui ont transporté 15 millions de passagers l’année dernière, ont un chiffre d’affaires en forte hausse – mais après les années Covid, c’était prévu. L’entreprise reste de taille moyenne : une centaine d’avions, contre par exemple plus de 200 chez Air France. La première compagnie aérienne en Italie est Ryanair, comme en Europe.

Négociations difficiles avec Bruxelles

L’idée d’un mariage avec l’allemande Lufthansa permettrait aux deux compagnies de déployer plus largement leurs ailes, et pour l’État italien, deuxième dette de l’Union européenne derrière la Grèce, il n’est pas superflu de récupérer de l’argent. L’idée serait donc que Lufthansa prenne au moins 41% du capital d’Ita. Le projet de mariage a été annoncé il y a un an.

Depuis, un autre feuilleton a commencé avec la Commission européenne, très attentive au respect des règles anticoncurrentielles. C’est effectivement un sujet de tension entre Rome et Bruxelles. Il est demandé au nouveau groupe de renoncer à certains créneaux horaires, ces créneaux de décollage et d’atterrissage dans les aéroports, notamment à Milan-Linate et Rome-Fiumicino ; et renoncer à certaines connexions pour ne pas être en position dominante, entre l’Italie et l’Allemagne ou l’Amérique du Nord. Lufthansa a fait cette semaine une nouvelle série de propositions à Bruxelles. Réponse le 13 juin, en principe. L’issue reste incertaine.

Elise

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