« L’objectif est d’écrire l’histoire, et donc de gagner » la Ligue des champions, espère Luis Enrique

Le PSG moins flamboyant qu’en début de saison : “Je pensais que tu avais dit que c’était plus lumineux, j’ai mal compris et j’ai été surpris (rires). C’est la vie ! Le football est comme ça. (…) Je ressens les choses différemment. Il y a des moments meilleurs, des moments pires dans une saison, ça fait partie d’un processus logique dans une saison. Je sens que mon équipe résout positivement les situations négatives posées par les adversaires, les joueurs ont cette envie de s’améliorer. J’ai un ressenti complètement différent du tien.”

Des choix face à Rennes dictés, ou pas, par le match de C1 face à Arsenal mardi : “Je ne penserai pas à Arsenal avant la fin du match contre Rennes, qu’il faudra gagner, c’est ça qui est important. Le reste, c’est l’avenir et ça ne m’intéresse pas du tout.”

João Neves : “Ce que j’attends de lui, c’est ce que j’attends de tous les milieux de terrain. Il s’adapte parfaitement à mon idée de jeu, il a une caractéristique vitale pour nous, à savoir la capacité à ne pas perdre le ballon sous pression. Peu de joueurs l’ont. A cela s’ajoutent sa vision du jeu, sa puissance physique, son niveau, son intelligence, sa relation avec ses coéquipiers, son rythme et son intensité offensive et défensive. Il s’adapte très vite. Mais comme les autres recrues estivales, Safonov, Pacho, Doué, ils sont tous en bonne connexion avec le reste de l’équipe mais je suis très content de l’apport de tous les quatre.”

Rennes, Arsenal et Nice avant la trêve, avec une infirmerie pleine : “Ce sont des moments normaux pour une équipe de haut niveau, nous sommes ravis de jouer ces matchs. Il y a des petites blessures ici et là mais aucune blessure grave, à part les trois que nous avions déjà (Kimpembe, Ramos, Hernandez). Ce sont juste des petits problèmes pour les autres, des choses que nous savons résoudre en équipe.”

Ses relations avec les sélectionneurs concernant les joueurs parisiens : “Des contacts ou des demandes ? Non, je ne gaspille pas d’énergie là-dessus. J’ai été entraîneur, et un entraîneur atypique dans le sens où je donnais du repos à des joueurs qui jouaient beaucoup en club. Mais là, en tant qu’entraîneur de club, je suis souvent amené à leur donner des temps de repos quand je vois qu’il y a trop de charge de travail, c’est ma façon de penser. En tout cas, entraîneur ou coach, je réfléchis beaucoup à la charge de travail, aux déplacements, à l’âge, au profil du joueur… C’est ma façon d’aborder le sport. On a quelques petits pépins en ce moment, c’est vrai, mais on a un effectif assez large et un bon niveau pour trouver des solutions.”

S’il peut parler de tactique en français : “Non (sourire). Pour ça, j’ai Pedro et Alberto qui sont parfaitement bilingues. Quand je parle tactique à mes joueurs, je le fais en espagnol et ils traduisent en français. Mon objectif est de le faire en français et j’y arriverai. Quant à m’exprimer en français devant la presse, je le ferai quand j’aurai vraiment une marge de manœuvre car mon objectif est de ne pas faire d’erreur.”

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Si je ressens de la pression, c’est un sentiment positif, cela veut dire que j’ai un rôle important, que je suis dans un club important et avec des joueurs de haut niveau.

Luis Enrique

La pression : « La pression… Si je suis sous pression, c’est un sentiment positif, cela signifie que j’ai un poste important, que je suis dans un club important et avec des joueurs de haut niveau. Je veux cette pression. C’est la pression que je veux. Cependant, je ne suis pas stupide : je suis sous cette pression depuis des années et si les résultats sont là, on est aimé, on est soutenu, et s’ils ne sont pas là, quelqu’un d’autre prendra ma place et essaiera de faire mieux que moi. Avec cette simplicité, j’accepte tous les défis que ce sport m’offre. Je me sens absolument privilégié d’être sous cette pression. »

Face aux blocs bas : « C’est la théorie de la relativité en ce qui concerne les blocs bas. Les adversaires essaient toujours de faire des choses différentes. On l’a vu en Ligue des champions, avec un match de haut niveau contre Gérone. C’est toujours difficile de lutter contre 10 ou 11 joueurs qui protègent le ballon dans un bloc bas. Mais c’est le même problème avec le pressing haut, le pressing au milieu. En tant qu’entraîneur, tu es toujours prêt à voir quels problèmes ton adversaire va poser. Par exemple, Rennes a pressé haut lors des précédents matchs. Est-ce qu’ils le feront aussi contre nous ? Parfois oui, parfois non, mais peut-être pas systématiquement comme lors des précédents matchs car ils s’adapteront à leur adversaire. Nous sommes une équipe qui domine, avec plus de possession que l’adversaire, qui s’adapte à cela et va forcément faire des choses auxquelles on ne s’attend pas. Mon travail d’entraîneur, celui de mon staff, c’est de faire face aux problèmes potentiels et de trouver des solutions. Malgré tout, c’est toujours difficile de lutter contre un bloc bas. »

Moins de pression pour cette deuxième saison à Paris : “Non, ce n’est pas le cas. Il y a une pression interne, celle du staff, on veut toujours s’améliorer. Je connais les standards et les objectifs du club. L’objectif, c’est qu’on veuille écrire l’histoire. Pour cela, il faut gagner tout ce qu’on peut, gagner la compétition la plus importante (la C1). Et c’est l’objectif que je me suis fixé. Je ne viens pas ici pour autre chose. Mais la pression n’est pas la seule chose qui vous conditionne. C’est typique d’un grand club et c’est comme ça que ça doit être.”

Le match contre Rennes : “La saison dernière, Rennes avait déjà le même entraîneur (Julien Stéphan). Certains joueurs sont partis mais ça reste une équipe qui évolue dans le haut du tableau et qui nous a posé des problèmes la saison dernière. Ils gagnent des points contre nous, on sait que leur comportement va changer au fil du match, presser haut, rester bas, faire un contre au milieu… Ce sont des choses qu’on attend car ils l’ont déjà fait la saison dernière. Une chose est sûre : il n’y a pas de match facile. Il y aura des problèmes mais je suis optimiste par nature. On est sûr d’un certain nombre de choses, on presse bien, on aura la possession, on joue bien avec le ballon. Et c’est au Parc des Princes, c’est stimulant. C’est important pour nous de continuer à bien jouer et à prendre des points.”

21 joueurs différents dans le 11 de départ : « Cette stratégie, celle que j’ai depuis des années, vise à atteindre différents objectifs. D’abord, elle permet aux joueurs de sentir qu’ils peuvent tous jouer et aider l’équipe. Elle leur permet aussi d’être préparés en cas de blessure ou de pépins physiques. Enfin, c’est toujours génial d’aborder une saison comme celle-ci, avec un groupe, pas seulement 11 ou 12 titulaires. Cette stratégie a plus d’avantages que d’inconvénients. Avec seulement 11 joueurs impliqués, ce serait très clair, mais ce qui m’intéresse, c’est un contexte plus global. Pour cela, je n’ai pas besoin de 11, 13 ou 15 joueurs, mais de 20 ou 23 pour aider l’équipe et qu’ils me montrent chaque jour à l’entraînement qu’ils peuvent jouer. C’est de cette manière que je pense qu’une équipe a le plus de chances de grandir. »

Commentaires recueillis lors d’une conférence de presse