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L’Occident contre le reste du monde

« L’Occident contre le reste » (« l’Occident contre le reste ») : l’expression est de plus en plus utilisée dans la presse étrangère pour désigner le fossé qui se creuse chaque jour un peu plus entre les pays occidentaux et un groupe hétérogène de nations, ce « rester » du monde qui semble de moins en moins disposé à s’aligner sur la vision occidentale de l’ordre international. Mais de quoi parle-t-on exactement ? C’est ce que nous avons voulu décrypter dans notre dossier cette semaine.

Deux années de guerre en Ukraine et la guerre à Gaza ces derniers mois ont complètement redistribué les cartes au niveau géopolitique. «Si ce conflit (en Ukraine) a une importance historique, c’est entre autres parce qu’il a marqué le moment où les démocraties occidentales ont été déchues de leur rôle de ‘policiers’ de la planète, de médiateurs qui s’efforcent de rétablir l’ordre dans différents contextes chauds. spots – pour devenir des protagonistes actifs », écrit le journaliste et ancien secrétaire d’État portugais Bruno Maçães dans une longue et passionnante analyse qui a fait la Une de l’hebdomadaire britannique Le nouvel homme d’État.

Comme en Ukraine, les pays occidentaux sont largement impliqués dans le conflit à Gaza. Et, à ce titre, ils sont contestés, notamment par les pays du Sud, qui les accusent de « Deux poids, deux mesures » dans l’application du droit international. C’est ce qu’explique le chercheur brésilien Matias Spektor, relayé par Thé Washington Post : les États du Sud ne cherchent pas « juste pour s’allier pour l’opportunisme avec les autocraties contre les démocraties, un discours que l’on entend souvent en Occident ». Ils veulent un monde « où les puissances sont toutes soumises au droit international de la même manière ».

C’est loin d’être le cas et, en ne l’entendant pas, les Occidentaux récoltent ce qu’ils ont semé. « Précipitées dans l’arène depuis leur quartier général impérial, les démocraties occidentales ont réagi d’une manière absolument fascinante. Soudain, toutes les règles et valeurs universelles ont disparu, remplacées par la ferveur d’un combat entre « eux » et « nous ». écrit encore Bruno Maçães.

Aujourd’hui, c’est l’ensemble de l’ordre mondial – et les institutions qui l’accompagnent – ​​hérité de la Seconde Guerre mondiale qui est remis en question. À commencer par les Nations Unies. Créée en 1945 pour assurer la paix et la sécurité dans le monde, l’ONU « se retrouve dans une impasse », alerte J. Alex Tarquinio, dans la revue américaine Police étrangère, par le fait même de son fonctionnement : le droit de veto accordé aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité rend quasiment impossible l’adoption de toute résolution majeure. Nous l’avons vu dans le cas de l’Ukraine, où la présence d’un représentant russe a empêché une condamnation de l’agression russe. Nous le voyons avec la Palestine, dont l’adhésion à part entière à l’ONU est bloquée par Washington, malgré le soutien massif des États membres à cette résolution. « Les Nations Unies semblent impuissantes. Ils sont devenus des observateurs plus que des acteurs. » insiste Le télégraphe quotidien.

Le bouleversement actuel est tel que même l’un des principes fondateurs de la société internationale, la non-remise en cause des frontières, n’est plus intouchable, alerte El País. « Dans la confusion des guerres en cours, l’impensable se produit : la redéfinition des cartes. » en écrivant Eva Borreguero. La guerre en Ukraine et à Gaza crée des précédents qui pourraient se généraliser sous couvert d’aspiration à davantage de multilatéralisme. « Il s’agit d’une opportunité saisie par ceux qui considèrent l’ordre de la guerre froide comme une invention des démocraties libérales servant leurs intérêts, et qui entre finalement sur le déclin. »

Pour Eva Borreguero, en El País Pourtant, nous sommes entrés dans une ère périlleuse de « révisionnisme géopolitique » qui, du Haut-Karabakh à l’Asie du Sud, en passant par la Corée, est source de nombreuses tensions et conflits. Une époque de danger permanent, décrite par Bruno Maçães : « Le paysage sécuritaire actuel n’est pas sans rappeler la dynamique qui a abouti aux deux guerres mondiales du XXe siècle.e siècle. Peut-être qu’une guerre mondiale n’est qu’une guerre dans laquelle personne n’est au-dessus de la mêlée. En ce sens, nous vivons peut-être déjà une guerre mondiale.» À lire absolument.

Anna

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