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Loin de Moscou, des artistes « anti-guerre » russes accueillis en résidence à Paris

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Le trajet Moscou-Istanbul-Paris, avec des escales, a été long. Mais, après cinq mois d’errance, Vladislav Ketkovich, sa femme et leurs deux enfants ont fini par poser leurs valises le 1euh août, dans la capitale française ravagée par la chaleur et désertée. Le producteur russe a trouvé asile dans la résidence Les Récollets, un lieu unique qui accueille artistes et chercheurs du monde entier, dans le 10e arrondissement.

Ils sont quatre, aujourd’hui, quatre Russes en exil à y séjourner, rejoints par de nombreux autres, tout aussi exilés mais non résidents, qui préparent dans l’effervescence le festival L’Echo de Lubimovka, organisé aux Récollets les samedi 26 et dimanche novembre 27. Une première version délocalisée du Lubimovka Drama Festival, né dans les années 1990 en Russie, et aujourd’hui à l’arrêt à Moscou.

Comme tant de ses pairs, « Vlad » Ketkovich, 51 ans, a fui son pays aux premières heures de la guerre en Ukraine. Coproducteur, notamment, d’un documentaire sur un groupe de dix jeunes Russes arrêtés en 2018 pour complot et « organisation extrémiste », sur la foi d’agents infiltrés du FSB (diffusé sur Arte.tv, sous le titre Pris au piège par Poutine, jusqu’en 2023), il a ensuite suivi les traces du chaman Gabychev, en Sibérie orientale, qui voulait évincer le chef du Kremlin du pouvoir.

Lire aussi : Le chaman qui voulait exorciser Poutine arrêté en Sibérie

Rentré précipitamment à Moscou, il achète immédiatement des billets d’avion pour Istanbul, et déclare ne rien regretter. « Nous voulons que les enfants grandissent libres. » Dans son logement, aux Récollets, une chambre unique de 70 mètres carrés agréablement meublée, où sont éparpillés les petits jouets de Yacha, 2 ans, tandis que Michèle, 13 ans, surfe sur son smartphone, tout respire l’envie de tout commencer à nouveau. Même les papiers accrochés aux murs pour apprendre le français.

« Parler librement »

Volubile et enthousiaste, Vlad Ketkovich évoque plusieurs de ses projets en cours, notamment Honte, un documentaire réalisé avec Veronika Nikoulchina, membre du groupe punk féministe Pussy Riot, qui s’est illustrée pour avoir envahi la pelouse du stade Luzhniki, à Moscou, lors de la finale de la Coupe du monde de football en 2018, et aujourd’hui exilée en Géorgie. « C’est la première réaction que j’ai eue sur Facebook [le lendemain de l’invasion russe en Ukraine]et que je ressens encore, comme beaucoup d’entre nous, il explique. Nous voulons montrer comment les Russes survivent avec ce sentiment, alors qu’ils font partie d’un peuple aux opinions si différentes. »

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