Les responsables de l’attaque meurtrière au bipeur contre des membres du mouvement pro-iranien Hezbollah au Liban, mardi 17 septembre, « doivent rendre des comptes », a exigé mercredi le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.
« Le ciblage simultané de milliers de personnes, qu’il s’agisse de civils ou de membres de groupes armés, sans savoir qui était en possession des engins ciblés, où ils se trouvaient et dans quel environnement ils se trouvaient au moment de l’attaque, constitue une violation du droit international des droits de l’homme et, dans la mesure où cela est applicable, du droit international humanitaire », a souligné Volker Türk dans un communiqué.
Il réclame une « enquête indépendante, sérieuse et transparente » sur les événements pour trouver les instigateurs et les auteurs.
« Éviter une nouvelle aggravation des conflits actuels »
Les explosions de ces appareils de communication « qui ont tué au moins 12 personnes – dont deux enfants – et blessé des milliers d’autres sont choquantes et leur impact sur les civils est inacceptable », a dénoncé Volker Türk.
« La peur et la terreur qui en découlent sont profondes », a-t-il déclaré.
« En cette période extrêmement volatile, j’appelle tous les États influents de la région et au-delà à prendre des mesures immédiates pour empêcher une nouvelle escalade des conflits actuels », a-t-il ajouté, affirmant qu’« il est grand temps que les dirigeants viennent au secours du droit de tous à vivre en paix et en sécurité ».
Mardi, des explosions simultanées de téléavertisseurs, un système de messagerie radio utilisé par le mouvement islamiste pro-iranien, ont fait douze morts, dont deux enfants, et entre 2.750 et 2.800 blessés, selon un nouveau bilan mercredi du ministère libanais de la Santé.
Israël, immédiatement accusé d’être responsable de l’attaque par le Hezbollah et par des experts militaires et du renseignement, n’a pas commenté les explosions.
L’attaque spectaculaire s’est produite simultanément dans plusieurs bastions du Hezbollah – dans la banlieue sud de Beyrouth, au sud et à l’est du Liban – quelques heures après qu’Israël a annoncé qu’il étendait les objectifs de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza jusqu’à sa frontière nord avec le Liban.
Article original publié sur BFMTV.com