L’Agence internationale de l’énergie atomique a qualifié cette décision de « profondément regrettable ».
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a condamné « disproportionné et sans précédent » l’expulsion des inspecteurs supérieurs de l’ONU de ses installations nucléaires. L’Iran a pris cette décision en réponse aux accusations occidentales selon lesquelles il enrichirait secrètement de l’uranium.
L’Iran a informé l’AIEA qu’il avait expulsé « plusieurs inspecteurs expérimentés de l’Agence », Grossi a déclaré samedi dans un communiqué. Ces inspecteurs étaient impliqués dans le contrôle du respect par Téhéran du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), un accord de 1970 en vertu duquel les signataires non dotés d’armes nucléaires acceptaient de ne pas en développer.
Alors que le TNP autorise l’Iran à révoquer les pouvoirs des inspecteurs, Grossi a qualifié la décision de Téhéran « disproportionné et sans précédent ». Bien que Grossi n’ait pas précisé combien d’inspecteurs avaient été exclus, il a déclaré que la décision affectait « environ un tiers du groupe principal des inspecteurs les plus expérimentés de l’Agence » en Iran.
« Cette décision profondément regrettable de l’Iran est un autre pas dans la mauvaise direction et constitue un coup inutile porté à des relations déjà tendues entre l’AIEA et l’Iran. » il a dit.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré avoir expulsé les inspecteurs en réponse au recours des puissances occidentales à l’AIEA. « pour leurs propres objectifs politiques ».
Cette déclaration faisait apparemment référence à une annonce de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni selon laquelle ils maintiendraient les sanctions contre l’Iran pour son prétendu non-respect de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, qui offrait à Téhéran un allègement limité des sanctions en échange d’une pause dans ses négociations. activités d’enrichissement de l’uranium.
Par ailleurs, les États-Unis, le Royaume-Uni et 61 autres signataires du TNP ont demandé plus tôt cette semaine à l’Iran d’expliquer la présence de traces d’uranium sur trois sites nucléaires non déclarés. Ces traces ont été découvertes par les inspecteurs de l’AIEA à la fin de l’année dernière. Un rapport de l’agence indique que certaines particules ont été enrichies à une pureté de 83,3 %, juste en dessous du seuil de 90 % requis pour l’utilisation d’armes nucléaires.
L’Iran a nié à plusieurs reprises vouloir se doter de l’arme nucléaire et insiste sur le fait que ses recherches atomiques sont strictement pacifiques.
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