L’ONU crée un fonds pour aider les réfugiés à faire face aux chocs climatiques

En 2022, plus de 70 % des réfugiés et demandeurs d’asile provenaient de pays très exposés au changement climatique.

L’ONU a lancé mercredi 24 avril un fonds pour soutenir les réfugiés et les personnes déplacées internes face aux chocs climatiques. Cette initiative vise à récolter 100 millions de dollars d’ici fin 2025. Dans un communiqué, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) explique que son travail visant à renforcer la résilience au changement climatique fait déjà partie de ses activités de protection et d’aide fournies à plus de 114 millions de personnes dans le monde.

« Les effets du changement climatique sont de plus en plus dévastateurs, exacerbant les conflits, détruisant les moyens de subsistance et provoquant à terme des déplacements de population », a souligné le chef du HCR, Filippo Grandi, dans le communiqué. En 2022, plus de 70 % des réfugiés et demandeurs d’asile provenaient de pays très exposés au changement climatique.

Protéger les communautés les plus menacées

« Parmi les pays qui ont été les plus généreux dans l’accueil des réfugiés, nombreux sont aussi les plus touchés par les effets du changement climatique », a également rappelé Filippo Grandi. Mais « Les financements alloués à la lutte contre les effets du changement climatique ne profitent ni aux personnes déplacées de force, ni aux communautés qui les accueillent ». Le Fonds accordera ainsi la priorité à 22 pays prioritaires, dont l’Afghanistan, le Yémen, le Cameroun, le Tchad et l’Éthiopie.

Selon le HCR, le nouveau fonds financera des initiatives visant à protéger les communautés les plus menacées “en leur donnant les moyens non seulement de se préparer aux risques liés au changement climatique, mais aussi de les affronter et de les surmonter”.

Il doit donc fournir des ressources écologiquement durables dans les zones de déplacement. Cela pourrait être réalisé, par exemple, en fournissant davantage d’énergie propre pour faire fonctionner les infrastructures hydrauliques, telles que les écoles et les services de santé. Il permettra également de construire des abris adaptés au changement climatique.