Les résultats devraient être publiés d’ici la fin de l’année. Le Conseil national de l’ordre des médecins a lancé, lundi 23 septembre, une enquête auprès de tous les médecins et « jeunes médecins » sur les violences sexistes et sexuelles subies dans le cadre professionnel.
Cette enquête fait suite à la vague de témoignages et de réactions de médecins, internes et autres soignants survenue au printemps, dans la foulée du mouvement #Metoo.
Tous les médecins inscrits à l’Ordre et tous les médecins juniors (internes en phase finale de formation) recevront un questionnaire par courriel, garantissant leur anonymat, et pourront y répondre jusqu’au 14 octobre, indique le Conseil de l’Ordre (Cnom) dans un communiqué.
« Mesurer l’ampleur du phénomène »
Ce mailing concernera environ 285.000 professionnels et internes, a précisé le Cnom à l’AFP. L’Ordre “encourage tous les médecins” à y répondre afin de disposer des données les plus “fiables et représentatives” possibles.
Les résultats « permettront de mesurer l’ampleur du phénomène, d’identifier les types de violences les plus fréquents et les contextes dans lesquels ils se produisent », afin de « guider les actions de lutte contre les violences sexistes et sexuelles », écrit-il.
En avril, les révélations de l’infectiologue Karine Lacombe ont suscité de nombreux témoignages, sur les réseaux sociaux et auprès d’associations professionnelles et étudiantes, sur les violences sexistes et sexuelles (VS) dans le secteur de la santé.
De nombreux soignants ont dénoncé une culture « carabinée » et « patriarcale » instaurée notamment dans les hôpitaux, et une tradition d’omerta favorable aux VSS. L’ancien ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, avait mené des concertations et annoncé plusieurs mesures fin mai, dont la mise en place de formations pour l’ensemble du personnel.
Article original publié sur BFMTV.com