Une infirmerie sur un bateau n’a rien d’extraordinaire. Et si on vous disait qu’il y a tout un hôpital à bord ? C’est l’histoire extraordinaire de l’organisation humanitaire Mercy Ships. Fondée par de généreux donateurs américains et suisses, elle dispose de deux navires-hôpitaux. Actuellement sur les côtes africaines, ils sauvent chaque jour des vies grâce au personnel de bord toujours bénévole. Un troisième navire-hôpital est en cours de construction. Florine Perri, la directrice France de Mercy Ships, est à la recherche de candidatures. Entretien.
RFI : Vos navires-hôpitaux sont incroyables, ponts et planchers gigantesques, que trouve-t-on à bord ?
Florine Perri : Déjà le bloc opératoire et l’hôpital qui occupent deux ponts sur douze. Avec cabines d’hôpital sur deux étages. De quoi reposer les malades et parfois, certains membres de leur famille. A bord, nous avons tous les types de chirurgie (mais surtout les opérations du visage ou les malformations qui engendrent des discriminations), il y a aussi l’école de formation à disposition des nouveaux arrivants. Tout le confort de notre personnel est là. Un gigantesque restaurant, un bar, un terrain de sport, une salle de repos…
Vous invitez les auditeurs à voir les images des bateaux sur votre site internet : merciships.fr.
Vraiment oui. Vous comprendrez pourquoi nous avons autant de candidats bénévoles. Confort, esprit d’équipe, bonne humeur et sécurité sont garantis.
Combien de bénévoles pour quels métiers ?
La grande majorité de ces 3 000 volontaires sont du personnel médical. Infirmières, médecins, chirurgiens. Mais nous avons évidemment besoin des métiers maritimes. Capitaines, mécaniciens ainsi que gestionnaires des stocks de marchandises ou directeurs des ressources humaines.
En 45 ans, vous avez parcouru les mers du monde entier. Réservez-vous l’avenir aux pays africains, notamment avec ce troisième paquebot hospitalier prévu pour 2029 ?
Oui, nous opérons actuellement dans les pays de la côte ouest-africaine. Nous sommes également en Sierra Leone, le bateau y restera toute l’année prochaine. Nos bateaux opèrent également au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Bénin et à Madagascar où nous sommes actuellement. Pour les pays africains anglophones, nous allons en Tanzanie, au Libéria.
Êtes-vous en train de dire que vous avez besoin de personnel francophone?
Oui. À bord, les infirmières doivent parler français et anglais. Même s’il ne s’agit que d’un niveau conversation, il est important de pouvoir maîtriser les deux langues.
Comment vous positionnez-vous pour décider des destinations ?
Alors laisse-moi être clair. Nos navires-hôpitaux ne remplacent pas les systèmes de santé des pays. Les gouvernements doivent faire appel à nous, ils postulent et nous signons un accord.
Les patients sont choisis par les autorités médicales, le gouvernement ?
Ce sont ces pays, en fonction de leurs besoins et de leurs patients, qui ont des demandes chirurgicales spécifiques. Encore une fois, nous ne remplaçons pas, nous aidons.
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