Pour faire face à la menace russe, l’Otan va « transformer sa Force de réaction » et porter le nombre de ses forces à haut niveau de préparation à plus de 300 000 soldats, a déclaré lundi le secrétaire général de l’Otan. Alliance atlantique, Jens Stoltenberg. « Ensemble, ces mesures constituent la plus grande refonte de notre défense collective et de notre présence depuis la guerre froide », a-t-il déclaré.
Les dirigeants de l’Otan décideront mercredi lors du sommet de Madrid de transformer leur force de réaction et de porter « bien au-dessus » de 300 000 hommes au haut niveau de préparation afin de faire face à la menace posée par la Russie, a annoncé lundi 27 juin le secrétaire général de l’OTAN. Alliance.
« Je pense que les Alliés indiqueront clairement à Madrid qu’ils considèrent la Russie comme la menace la plus importante et la plus directe pour notre sécurité », a déclaré le Norvégien Jens Stoltenberg lors de la présentation des enjeux du sommet. « Ce sommet sera un tournant et plusieurs décisions importantes seront prises », a-t-il ajouté.
« Nous renforcerons nos groupements tactiques dans la partie orientale de l’Alliance, jusqu’au niveau de la brigade », a-t-il déclaré.
« La plus grande refonte de notre défense collective »
Huit groupements tactiques ont été créés. Ils sont basés en Lituanie, Estonie, Lettonie, Pologne, Roumanie, Hongrie, Slovaquie et Bulgarie. Ils seront renforcés par des unités « pré-désignées » dans d’autres pays de l’Alliance appelées à intervenir dans ces pays où des armes lourdes auront été pré-positionnées, a-t-il expliqué.
L’Alliance va également « transformer sa force de réaction forte de 40 000 hommes » et augmenter le nombre de ses forces à haut niveau de préparation « bien au-dessus » des 300 000 hommes, a-t-il déclaré.
« Ensemble, ces mesures constituent la plus grande refonte de notre défense et de notre présence collectives depuis la guerre froide. Et pour ce faire, nous devons investir davantage », a-t-il averti.
Les Alliés se sont engagés à consacrer 2 % de leur PIB aux dépenses de défense en 2024, mais seuls neuf des 30 membres ont atteint cet objectif en 2022 (Grèce, États-Unis, Pologne, Lituanie, Estonie, Royaume-Uni, Lettonie, Croatie et Slovaquie) .
La France est à 1,90%, l’Italie à 1,54%, l’Allemagne à 1,44% et l’Espagne, pays hôte du sommet, est avant-dernière sur la liste à 1,01%, devant le Luxembourg (0,58%), selon des données publiées lundi par OTAN.
« Pour répondre à la menace, cet objectif de 2% devient un plancher, plus un plafond », a annoncé Jens Stoltenberg. « 19 alliés ont des plans clairs pour atteindre cet objectif d’ici 2024 et cinq autres ont pris des engagements concrets », a-t-il déclaré.
Avec l’AFP
France 24 Europe