LR estime que ce serait une « tragédie » si Barnier ne parvenait pas à former un gouvernement

Les négociations entre le camp présidentiel et LR sur le futur gouvernement piétinent. A tel point que “personne n’est en mesure” de donner un calendrier exact, selon le porte-parole des députés de la Droite républicaine (LDR, ex-LR) Vincent Jeanbrun.

Et si Michel Barnier renonçait à former un gouvernement, faute de parvenir à un accord avec les macronistes ? « Ce serait un drame », a déclaré Vincent Jeanbrun, porte-parole des députés de la Droite républicaine (LDR, ex-LR), sur BFMTV-RMC. « Cela signifierait : pas de Premier ministre, pas de gouvernement, pas de budget pour la France. »

Hors de question que ce scénario voie le jour pour Vincent Jeanbrun, qui assure :

« L’enjeu est trop important, alors bien sûr nous parviendrons à un accord et nous pourrons travailler dans l’intérêt des Français. »

Des tensions actuelles entre le camp présidentiel et le parti Les Républicains sur la composition du futur gouvernement ? “Oui, la discussion prend du temps, ce n’est pas une équation facile”, euphémise Vincent Jeanbrun, porte-parole des députés de la Droite républicaine (LDR, ex-LR) sur BFMTV-RMC.

Celui qui s’est fait connaître comme maire de L’Haÿ-les-Roses lors des émeutes de l’été 2023 après la mort de Nahel se veut néanmoins optimiste : “La bonne nouvelle, c’est que les négociations compliquées, c’est son métier. Il a l’expérience, on se souvient qu’il a négocié avec Boris Johnson, qui n’était pas un tendre, pour le Brexit.”

Ministre du Budget de 2007 à 2010, Éric Woerth peut-il revenir au gouvernement ? Michel Barnier “ne m’a rien proposé, donc je n’ai pas répondu”, a expliqué sur RTL le député Renaissance, membre de LR jusqu’en 2022.

Avant d’ajouter : « Je suis contre la spéculation financière, donc je ne m’engagerai pas dans la spéculation politique. »

Une éventuelle entrée au gouvernement dépendra “des conditions” et “du socle commun” entre LR et macronistes, précise toutefois l’élu de l’Oise, à l’heure où les tensions montent entre les deux camps autour de la répartition des places gouvernementales et de la ligne politique.

Invité sur RTL, Éric Woerth est bien placé pour commenter les tensions actuelles autour de la formation du prochain gouvernement, passé de LR au macronisme en 2022.

« Je pense qu’il faut réunir quelques personnes de chacun des partis qui sont dans cette coalition en formation », explique celui qui fut ministre du Budget sous Nicolas Sarkozy. Le but, selon lui : « définir non pas des lignes rouges », mais « regarder ce que nous voulons faire ensemble ». Autrement dit, établir un « socle commun ».

Eric Woerth appelle lui aussi à un “équilibre dans les responsabilités”, alors que LR est accusé par le camp présidentiel d’être trop gourmand dans la répartition des postes ministériels.

“Les Français n’en peuvent plus”, “ce n’est pas sérieux”… Marine Le Pen confirme que le RN est opposé à une hausse d’impôts dans une interview au Parisien, tandis que le Premier ministre Michel Barnier envisage cette option pour “les contribuables aisés et les entreprises rentables”.

Conscient que le prochain gouvernement ne peut exister sans le soutien de l’extrême droite, le leader du RN prévient :

« Le fait que nous n’ayons pas prononcé de censure préalable ne nous prive pas de la possibilité, en fonction du budget, de voter une censure si nous considérons que le peuple français est bafoué dans ses intérêts supérieurs. »

La veille, Jordan Bardella, président du parti à la flamme, avait déjà fustigé l’hypothèse d’une hausse d’impôt, écrivant sur X : « Un problème, un impôt. Michel Barnier est décidément un dirigeant français comme les autres. »

Eric Dupond-Moretti, Xavier Bertrand… Autant d’opposants d’extrême droite que le RN ne veut pas voir dans le futur gouvernement. Comme Jordan Bardella avant elle, Marine Le Pen laisse planer la menace de la motion de censure dans une interview au Parisien, publiée en ligne ce mercredi :

“A partir du moment où on pose comme critère que le Premier ministre traite toutes les forces politiques de manière courtoise et républicaine, ce n’est pas pour avoir quelqu’un comme M. Dupond-Moretti, qui fait un doigt d’honneur à l’opposition et insulte copieusement tous ceux qui ont le malheur de ne pas être d’accord avec lui. Même chose pour M. Bertrand”, affirme le chef de file du RN.

Carole Delga estime que “la gauche ne peut plus avoir la ligne mélenchoniste” dans un entretien à Libération publié en ligne ce mercredi.

Régulièrement critique à l’égard de LFI, la présidente socialiste de la région Occitanie remet en cause l’alliance du Nouveau Front populaire qu’elle avait pourtant soutenu lors des législatives.

Si “l’union de la gauche est souhaitable” – de l’ex-insurgée “Clémentine Autain” au macroniste “Pascal Canfin” – elle “n’aura pas lieu tant que Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants seront là”, estime Carole Delga, accusant ce dernier d’être “dans une brutalisation du débat public”.

Le parti Les Républicains a fixé comme “ligne rouge” pour sa participation au gouvernement qu’il n’y ait pas d’augmentation des “impôts pour les Français”, a déclaré mercredi à l’AFP Vincent Jeanbrun, porte-parole des députés LR.

Ce dernier est l’invité ce jeudi 19 septembre du “Face-à-face” présenté par Apolline de Malherbe à 8h30 sur BFMTV-RMC.

Voilà deux semaines que Michel Barnier est devenu Premier ministre. Mais son gouvernement, promis pour cette semaine, n’est toujours pas formé et fait face à des tensions croissantes entre le nouvel occupant de Matignon et les macronistes.

Deux réunions reportées coup sur coup, la question des hausses d’impôts dans le viseur des partis, et un flou qui persiste : Michel Barnier semble contraint de temporiser dans ses consultations.

On vous en dit plus ici

Le camp présidentiel met la pression sur le Premier ministre, qui teste l’hypothèse d’une hausse ciblée de la fiscalité. Mais pour le parti de Macron, pas question de revenir sur les baisses d’impôts accordées depuis 2017.

“Remettre en cause notre ADN politique et penser qu’on va dire oui… Et Michel Barnier pense qu’on va laisser faire ? Soit c’est un idiot, soit il nous teste”, a déclaré un député macroniste à BFMTV.com.

Mardi matin, lors d’un entretien à l’Élysée, Michel Barnier a remis à Emmanuel Macron une première liste de ministres potentiels, a appris BFMTV.

Parmi eux, Bruno Retailleau comme ministre de l’Intérieur, Laurent Wauquiez comme ministre de l’Economie, Annie Genevard comme ministre de l’Agriculture et Didier Migaud comme ministre de la Justice.

Les noms de Sébastien Lecornu, Catherine Vautrin et Rachida Dati ont également été évoqués.

Une source interne au sein de LR s’est inquiétée auprès de BFMTV des tensions entre le Premier ministre Michel Barnier, qui peine à former un gouvernement, et Emmanuel Macron.

Hier matin, lors d’un échange à l’Élysée, le Premier ministre a remis au président une première liste de ses futurs ministres, parmi lesquels figurent plusieurs membres des Républicains et quelques ministres issus du bloc central. Face à cela, Emmanuel Macron a jugé qu’il ne s’agissait pas d’un gouvernement d’union et de cohésion nationale.

“Je suis un peu inquiet… Cela pourrait exploser”, confie une source interne à LR. “Le premier perdant serait Macron… On passerait d’une solution fragile à pas de solution du tout.”

Pour un dirigeant du bloc central, une démission de Michel Barnier serait « le début de graves problèmes ».

La rumeur selon laquelle une démission du nouveau locataire de Matignon aurait été remise au chef de l’Etat est en revanche totalement démentie par l’entourage du président. “Les relations entre le président et le Premier ministre sont très bonnes”, nous dit-on, soulignant que la formation d’un gouvernement “avance”.