Étape décisive avant l’entrée en production du mégagisement gazier de Grand Tortue au large des côtes du Sénégal et de la Mauritanie, l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (appelée FPSO) est arrivée sur site, après de nombreux retards et un long voyage. Cela devrait enfin permettre les premières extractions de gaz des fonds marins sénégalo-mauritaniens d’ici la fin de l’année.
L’unité flottante du projet Grand Tortue Ahmeyim a enfin atteint sa destination finale, à 40 km des côtes sénégalo-mauritaniennes. Cette véritable usine sur l’eau, dont la construction a débuté en 2019 dans des chantiers navals chinois, avait subi des retards dus au Covid-19. Parti des côtes chinoises en janvier 2023, il a dû être achevé à Singapour, puis faire des escales techniques à Maurice et enfin aux Canaries.
Censé être moins cher qu’une installation terrestre, cette unité FPSO séparera le gaz d’autres éléments comme l’eau et les condensats extraits du gisement en eau profonde, à 80 km. Le gaz sénégalo-mauritanien sera ensuite acheminé vers la plateforme de liquéfaction, plus proche de la côte.
Les équipements du projet mené par BP sont désormais terminés à plus de 90%, ce qui amène la compagnie pétrolière sénégalaise à affirmer que la production, initialement estimée à 2,3 millions de tonnes par an, pourrait démarrer au troisième trimestre de cette année. Un retard de deux ans qui a engendré des coûts supplémentaires, sur lesquels les gouvernements de Dakar et Nouakchott ont lancé un audit.
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