Lutte contre les rodéos urbains dans le Val-d’Oise : trois nouvelles arrestations

C’est un fléau qui touche la France entière et plus particulièrement le Val-d’Oise, département qui a 5% des infractions nationales.

Pratique devenue récurrente, mais dangereuse, le rodéo urbain et ses adeptes sont depuis plusieurs années dans le viseur des forces de l’ordre. Il y a trois ans, un plan de lutte contre les rodéos à moto a été lancé dans le Val-d’Oise pour endiguer ce phénomène grandissant et si difficile à éradiquer malgré les nombreuses arrestations et saisies opérées.

Jeudi 9 mai 2024, c’est à Montmorency que des individus participant à un rodéo de motocross ont été repérés par des policiers du commissariat d’Enghien. Les deux guidons ont été interceptés dans le ville de Chênée. Ils ont été placés en garde à vue tandis que leurs appareils ont été confisqués par la police.

Quatre jours plus tôt, un autre auteur de rodéo avait été interpellé à Cergy. Les policiers l’ont intercepté vers 19h30 rue des Brumes Lactées. Sa moto a de nouveau été saisie.

7,5% des saisies

Ces troubles à l’ordre public qui “mobilisent de nombreux policiers et gendarmes”, souligne le préfet du Val-d’Oise Philippe Court qui annonce que “le département représente 7,5% des saisies”.

Le représentant de l’Etat ajoute : « nous sommes tous marqués par ce qui s’est passé à Pontoise il y a deux ans (deux enfants de 7 et 11 ans ont été grièvement blessés après avoir été percutés par une moto de cross le 5 août 2022). Combattre ce phénomène est un acte quotidien.» Et Philippe Court de conclure : « Les auteurs de rodéo sont des délinquants ! »

Ces derniers encourent de lourdes sanctions en cas de poursuites judiciaires : près de 15 000 euros d’amende, la perte de 6 points sur le permis de conduire, mais surtout une peine d’un an de prison. Dans certains cas, la licence peut être suspendue pour une durée pouvant aller jusqu’à trois ans, voire annulée définitivement. La confiscation du véhicule est également prévue par le code de la route.

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