Macron condamne les violences et invite les élus calédoniens au dialogue

Le président français Emmanuel Macron a adressé une lettre, dans la nuit de mardi à mercredi, aux présidents des différents groupes qui composent le Congrès de Nouvelle-Calédonie, ainsi qu’aux présidents des différents mouvements politiques calédoniens, juste après l’adoption par l’Assemblée nationale du projet contesté de réforme constitutionnelle visant à élargir le corps électoral aux élections provinciales en Nouvelle-Calédonie.

Le président de la République y invite les représentants loyalistes et indépendantistes au dialogue pour parvenir à un accord plus global, sans quoi il convoquera le Parlement en Congrès, à Versailles, “avant fin juin”, dernière étape avant l’application de l’éventuelle révision constitutionnelle.

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Des représentants calédoniens invités à Paris

Publiée sur les réseaux sociaux par le député de la deuxième circonscription de Nouvelle-Calédonie, Nicolas Metzdorf, la lettre comprend également une invitation à Paris, à Matignon, « représentants des forces politiques indépendantistes et non indépendantistes » pour « créer les conditions d’un dialogue qui engage tout le monde », écrit Emmanuel Macron.

Le président affirme que si le projet de réforme constitutionnelle avance après le vote favorable de l’Assemblée nationale, il “continue de croire à la possibilité d’un accord” entre acteurs locaux.

Faute d’accord, le Congrès sera convoqué « avant fin juin »

“Il s’agira, collectivement et de manière responsable, de trouver un accord qui dépasse le simple dégel (de l’électorat, ndlr) et tienne compte du chemin parcouru et des aspirations de chacun”, il continue.

En l’absence d’un tel accord, ” Le Congrès se réunirait avant la fin juin. indique également Emmanuel Macron.

Le président a également condamné dans sa lettre le ” caractère indigne et inacceptable » des violences survenues en Nouvelle-Calédonie autour de la réforme, appelant toutes les parties à ” calme “.

« Les choix des anciens et l’histoire de la Nouvelle-Calédonie exigent aujourd’hui que chacun condamne sans ambiguïté toutes ces violences et appelle au calme alors que les discussions sur l’avenir doivent reprendre. »