Au lendemain des frappes iraniennes contre Israël, Emmanuel Macron a réagi ce lundi matin à la situation au Moyen-Orient, en préambule d’un entretien sur RMC-BFMTV à propos des Jeux olympiques de Paris.
Le président de la République a notamment accusé l’Iran d’avoir provoqué « une rupture profonde » en décidant de frapper Israël. « Ce qui s’est produit est très dangereux en termes de réaction », a-t-il déclaré.
“Nous ferons tout pour éviter une conflagration”, a assuré le chef de l’Etat. Selon lui, il faut « essayer de convaincre Israël qu’il ne faut pas réagir par l’escalade, mais plutôt isoler l’Iran, réussir à convaincre les pays de la région que l’Iran représente un danger, augmenter les sanctions, renforcer la pression sur les activités nucléaires et ensuite trouver une solution ». chemin vers la paix dans la région.
La France parle “à tous les pays de la région (…) Ce que nous essayons d’être, c’est une puissance médiatrice”, a ajouté le président français qui s’adressera à nouveau dans la journée au Premier ministre israélien. Mais ce sont « les Américains qui ont un rôle très important à jouer pour contenir l’Iran », a-t-il reconnu.
Au lendemain des frappes, l’armée israélienne a déclaré dimanche que la France avait participé à la défense d’Israël. Paris n’avait pas confirmé. Mais ce lundi matin, Emmanuel Macron a déclaré que la France avait bien procédé à des « interceptions » de missiles et de drones iraniens visant Israël dans la nuit de samedi à dimanche, à la demande de la Jordanie.
« Nous avons une base aérienne en Jordanie (…) L’espace aérien jordanien a été violé par ces tirs. Nous avons décollé nos avions et nous avons intercepté ce que nous devions intercepter », a déclaré le président français.
L’Iran invoque son droit de légitime défense à l’ONU, affirmant qu’il « n’avait pas le choix »
L’Iran “n’avait pas d’autre choix que d’exercer son droit de légitime défense”, a déclaré son ambassadeur à l’ONU, Amir Saeid Iravani, lors d’un Conseil de sécurité réuni après l’attaque iranienne sans précédent contre Israël.
« Le Conseil de sécurité a manqué à son devoir de maintenir la paix et la sécurité internationales » en ne condamnant pas la frappe du 1er avril contre le consulat iranien à Damas, et « dans ces conditions, la République islamique d’Iran n’a eu d’autre choix que d’exercer son droit ». droit à la légitime défense », a-t-il déclaré, assurant que Téhéran ne souhaitait pas d’escalade mais répondrait à « toute menace ou agression ».
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