Macronistes, LR… Quels sont les grands équilibres du gouvernement Barnier ?

Deux mois et demi. C’est le temps qu’il a fallu à Emmanuel Macron, depuis les législatives, pour former le nouveau gouvernement. Alors que le vote anticipé n’a donné de majorité à aucun bloc, le président de la République et Michel Barnier ont tenté de former une équipe hétéroclite. Après avoir écarté fin août l’idée de nommer Lucie Castets – la « candidate au poste de Premier ministre » du NFP – à Matignon, le chef de l’Etat s’est tourné vers Les Républicains et son ancienne majorité. Une manière d’unir les forces et de devancer en nombre le contingent parlementaire de gauche. Une forme de coalition qui se reflète dans les grands équilibres du gouvernement Barnier.

Si le camp présidentiel ne compte plus que 163 députés au Palais Bourbon, le couple exécutif a fait la part belle aux macronistes. Sur 39 membres désignés samedi soir, 12 sont étiquetés Renaissance (le parti présidentiel), trois appartiennent au MoDem (celui de François Bayrou), deux sont à Horizons (celui d’Édouard Philippe). A l’image des rapports de force à la Chambre basse, un bon tiers du gouvernement reste peu ou prou fidèle à la ligne du président de la République. Signe qu’Emmanuel Macron garde toujours la mainmise sur son camp, c’est Renaissance qui a raflé le plus grand nombre de ministres de plein droit (sept), de ministres auprès du Premier ministre (trois), et de ministres délégués et secrétaires d’Etat (deux).

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La droite revient aussi en force. Les Républicains, parti dont est issu Michel Barnier, obtiennent dix postes. Trois personnalités seront ministres de plein droit, deux ministres auprès du chef du gouvernement, cinq ministres délégués et secrétaires d’État. Il est notable que le parti fondé par Nicolas Sarkozy n’avait pas eu autant de postes depuis la fin du mandat de l’ancien président en 2012. Une performance à laquelle il faut ajouter la présence de quatre personnalités « divers droite », ancrant définitivement la couleur politique de ce gouvernement. Restent quelques personnalités d’horizons variés : deux ministres Liot, deux membres de l’UDI, deux ministres experts – sans étiquette -, un ministre « divers gauche » ainsi qu’un autre issu du Parti radical.

Le nouveau gouvernement se réunira pour la première fois lundi à 15 heures en Conseil des ministres. Avant un automne à hauts risques marqué par le budget 2025 et de probables motions de censure. Qu’il devra éviter pour durer dans le temps.