Cette décision contredit l’engagement pris par le Premier ministre australien lors de son arrivée au pouvoir il y a deux ans. Elle provoque même un mouvement de rébellion dans ses propres rangs.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
Vers une catastrophe climatique, l’Australie a décidé d’aller à plein régime. En totale contradiction avec les recommandations des Nations Unies et de l’Agence internationale de l’énergie, le gouvernement australien a annoncé cette semaine une nouvelle stratégie gazière, consistant à multiplier les nouveaux forages, et à protéger l’usage de cette source d’énergie. l’énergie fossile, même au-delà de 2050, date à laquelle l’Australie s’est engagée à atteindre la neutralité carbone.
Une politique qui va à l’encontre des promesses du gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir il y a deux ans, de faire de la lutte contre le réchauffement climatique une priorité absolue, et qui va même jusqu’à provoquer un mouvement de rébellion dans ses propres rangs.
La stratégie que vient de dévoiler le gouvernement d’Anthony Albanese consiste à autoriser l’ouverture d’immenses nouveaux forages de gaz naturel, une source d’énergie qu’il compte également utiliser au-delà de 2050. L’annonce a immédiatement déclenché un tollé, parmi les associations écologistes et le parti des Verts, mais de manière plus surprenante également dans les rangs du parti travailliste.
Malaise parmi les députés du parti au pouvoir
Josh Burns a été ému par cela sur la radio ABC. A 37 ans, il est l’un des plus jeunes députés de son parti. “Je ne suis pas entré en politique pour servir de tremplin à l’industrie des énergies fossiles, il décide. Et puis j’ai la responsabilité envers ma génération, envers les suivantes, envers ma fille, de tout mettre en œuvre pour décarboner notre économie.”
Ces réserves, exprimées publiquement, sont extrêmement rares en Australie. Le signe d’un mal-être qui, selon Richard Denniss, directeur du groupe de réflexion The Australia Institute, ne se limite pas aux frontières de l’île-continent. “Au moment même où cette stratégie gazière était annoncée, le ministre des Affaires étrangères envoyait des chèques dans le Pacifique, pour aider les pays de la région à gérer le dérèglement climatique que provoquerait l’expansion de notre secteur gazier.”
“Je pense que cela témoigne du cynisme de l’Australie en matière de politique climatique.”
Richard Denniss, directeur du groupe de réflexion The Australia Institutesur franceinfo
Dans sa stratégie, le gouvernement n’exclut pas le risque que représente le gaz naturel, dont il est déjà l’un des principaux producteurs mondiaux. Mais pour en compenser les effets, elle entend s’appuyer sur une technologie promue par les industriels du secteur et dont l’efficacité reste à démontrer, la séquestration du carbone. En tout cas, il n’est pas sûr que cette nouvelle politique plaide en faveur de l’Australie, qui espère accueillir la COP, avec le soutien des nations insulaires du Pacifique, en 2026.
Cette décision contredit l’engagement pris par le Premier ministre australien lors de son arrivée au pouvoir il y a deux ans. Elle provoque même un mouvement de rébellion dans ses propres rangs.
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Vers une catastrophe climatique, l’Australie a décidé d’aller à plein régime. En totale contradiction avec les recommandations des Nations Unies et de l’Agence internationale de l’énergie, le gouvernement australien a annoncé cette semaine une nouvelle stratégie gazière, consistant à multiplier les nouveaux forages, et à protéger l’usage de cette source d’énergie. l’énergie fossile, même au-delà de 2050, date à laquelle l’Australie s’est engagée à atteindre la neutralité carbone.
Une politique qui va à l’encontre des promesses du gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir il y a deux ans, de faire de la lutte contre le réchauffement climatique une priorité absolue, et qui va même jusqu’à provoquer un mouvement de rébellion dans ses propres rangs.
La stratégie que vient de dévoiler le gouvernement d’Anthony Albanese consiste à autoriser l’ouverture d’immenses nouveaux forages de gaz naturel, une source d’énergie qu’il compte également utiliser au-delà de 2050. L’annonce a immédiatement déclenché un tollé, parmi les associations écologistes et le parti des Verts, mais de manière plus surprenante également dans les rangs du parti travailliste.
Malaise parmi les députés du parti au pouvoir
Josh Burns a été ému par cela sur la radio ABC. A 37 ans, il est l’un des plus jeunes députés de son parti. “Je ne suis pas entré en politique pour servir de tremplin à l’industrie des énergies fossiles, il décide. Et puis j’ai la responsabilité envers ma génération, envers les suivantes, envers ma fille, de tout mettre en œuvre pour décarboner notre économie.”
Ces réserves, exprimées publiquement, sont extrêmement rares en Australie. Le signe d’un mal-être qui, selon Richard Denniss, directeur du groupe de réflexion The Australia Institute, ne se limite pas aux frontières de l’île-continent. “Au moment même où cette stratégie gazière était annoncée, le ministre des Affaires étrangères envoyait des chèques dans le Pacifique, pour aider les pays de la région à gérer le dérèglement climatique que provoquerait l’expansion de notre secteur gazier.”
“Je pense que cela témoigne du cynisme de l’Australie en matière de politique climatique.”
Richard Denniss, directeur du groupe de réflexion The Australia Institutesur franceinfo
Dans sa stratégie, le gouvernement n’exclut pas le risque que représente le gaz naturel, dont il est déjà l’un des principaux producteurs mondiaux. Mais pour en compenser les effets, elle entend s’appuyer sur une technologie promue par les industriels du secteur et dont l’efficacité reste à démontrer, la séquestration du carbone. En tout cas, il n’est pas sûr que cette nouvelle politique plaide en faveur de l’Australie, qui espère accueillir la COP, avec le soutien des nations insulaires du Pacifique, en 2026.