DÉCRYPTION – L’Autorité de sûreté nucléaire a autorisé ce mardi la mise en service du réacteur EDF Normandie dans les prochaines semaines. Mais le projet, avec douze ans de retard, n’est pas tout à fait achevé.
C’est un moment historique pour l’EPR de Flamanville. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a autorisé mardi sa mise en service. EDF n’attendait que ce signal pour commencer à charger du combustible nucléaire. Cette opération devrait débuter dans les prochaines heures. Le suspense a duré jusqu’à la dernière minute. En février, Luc Rémont, PDG du groupe public, estimait que l’opération pourrait être achevée avant le 31 mars. L’ASN a rapidement déçu ses espoirs en ouvrant une nouvelle consultation publique, qui s’est tenue jusqu’au 17 avril. Et il a encore fallu dix jours d’attente. et de faux espoirs avant que l’autorité ne donne son accord.
Un retard de plus pour un projet qui, dès ses premiers pas, accumule les déboires. « Flam3 », comme l’appellent les connaisseurs du site, aura nécessité 17 ans de travaux et coûté 13,2 milliards d’euros (19 milliards selon la Cour des comptes). Soit douze ans de retard par rapport au calendrier initial et un coût supplémentaire de 10 milliards…