Que ce soit sur les pistes de demi-fond et de fond ou sur le bitume des marathons, les adversaires de Marcel Hug n’ont généralement pas le temps de voir la couleur de son bolide. Mais aux Jeux de Paris, celui que l’on surnomme le « Silver Bullet » (en référence à la couleur de sa chaise) fait honneur à son nom. Il est battu, à la surprise générale, lors de ses deux premières épreuves : le 5 000 m par l’Américain Daniel Romanchuk et le 1 500 m par le Chinois Hua Jin.
Le Thurgovienne de 38 ans, né avec un spina bifida – une malformation liée à un défaut de formation des arches vertébrales – compte encore six titres paralympiques, dont le premier en 2016. Il espère débloquer son compteur dès cette édition, jeudi 5 septembre, sur 800 m, et, qui sait, doubler la mise au marathon, qu’il dispute dans la catégorie T54 (athlètes en fauteuil roulant qui ont l’usage complet du corps avec une limitation modérée ou sévère des mouvements des jambes, ou l’absence de membres), deux jours plus tard. A Tokyo, en 2021, Marcel Hug avait réussi un quadruplé.
« En fauteuil roulant, il est possible de concourir sur différentes distances en peu de temps. Nos muscles ne sont pas sollicités de la même manière. Les mouvements ressemblent un peu à ceux du ski nordique. »explique celui qui compte également vingt-quatre succès en marathon à son actif, entre 2011 et 2024, notamment sur les prestigieux parcours de Berlin, Londres, Chicago, New York et Boston.
« Cela fonctionne très bien pour moi en ce moment, il a glissé, prophétiquement, Mondedébut juillet. Mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Il faut beaucoup de paramètres positifs pour gagner. Chaque victoire est spéciale, et encore plus aux Jeux, qui sont la compétition la plus importante pour nous.”
Progrès technologique
Depuis 2021, Marcel Hug roule sur un fauteuil 100% carbone, conçu en collaboration avec les techniciens de l’écurie suisse de Formule 1 Sauber. « J’ai eu l’occasion de leur donner mon avis et de leur apporter du feedback, il dit. “J’ai essayé de l’améliorer tout au long du processus. C’est une expérience formidable de travailler avec de tels ingénieurs, qui m’ont traité comme un athlète professionnel.”
L’écart avec les anciens modèles de chaises de course est énorme. « Le résultat est incroyable. C’est plus aérodynamique et il y a moins de pertes d’énergie. »explique l’athlète. La vitesse de pointe que peut atteindre la machine – propulsée par la force des bras – est impressionnante : 38 km/h sur la piste. « C’est le même appareil, seuls les pneus changent. » Marcel Hug est également détenteur du record du monde du marathon en fauteuil roulant : 1 h 17 min 47, marque établie le 21 novembre 2021 à Oita (Japon).
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Que ce soit sur les pistes de demi-fond et de fond ou sur le bitume des marathons, les adversaires de Marcel Hug n’ont généralement pas le temps de voir la couleur de son bolide. Mais aux Jeux de Paris, celui que l’on surnomme le « Silver Bullet » (en référence à la couleur de sa chaise) fait honneur à son nom. Il est battu, à la surprise générale, lors de ses deux premières épreuves : le 5 000 m par l’Américain Daniel Romanchuk et le 1 500 m par le Chinois Hua Jin.
Le Thurgovienne de 38 ans, né avec un spina bifida – une malformation liée à un défaut de formation des arches vertébrales – compte encore six titres paralympiques, dont le premier en 2016. Il espère débloquer son compteur dès cette édition, jeudi 5 septembre, sur 800 m, et, qui sait, doubler la mise au marathon, qu’il dispute dans la catégorie T54 (athlètes en fauteuil roulant qui ont l’usage complet du corps avec une limitation modérée ou sévère des mouvements des jambes, ou l’absence de membres), deux jours plus tard. A Tokyo, en 2021, Marcel Hug avait réussi un quadruplé.
« En fauteuil roulant, il est possible de concourir sur différentes distances en peu de temps. Nos muscles ne sont pas sollicités de la même manière. Les mouvements ressemblent un peu à ceux du ski nordique. »explique celui qui compte également vingt-quatre succès en marathon à son actif, entre 2011 et 2024, notamment sur les prestigieux parcours de Berlin, Londres, Chicago, New York et Boston.
« Cela fonctionne très bien pour moi en ce moment, il a glissé, prophétiquement, Mondedébut juillet. Mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Il faut beaucoup de paramètres positifs pour gagner. Chaque victoire est spéciale, et encore plus aux Jeux, qui sont la compétition la plus importante pour nous.”
Progrès technologique
Depuis 2021, Marcel Hug roule sur un fauteuil 100% carbone, conçu en collaboration avec les techniciens de l’écurie suisse de Formule 1 Sauber. « J’ai eu l’occasion de leur donner mon avis et de leur apporter du feedback, il dit. “J’ai essayé de l’améliorer tout au long du processus. C’est une expérience formidable de travailler avec de tels ingénieurs, qui m’ont traité comme un athlète professionnel.”
L’écart avec les anciens modèles de chaises de course est énorme. « Le résultat est incroyable. C’est plus aérodynamique et il y a moins de pertes d’énergie. »explique l’athlète. La vitesse de pointe que peut atteindre la machine – propulsée par la force des bras – est impressionnante : 38 km/h sur la piste. « C’est le même appareil, seuls les pneus changent. » Marcel Hug est également détenteur du record du monde du marathon en fauteuil roulant : 1 h 17 min 47, marque établie le 21 novembre 2021 à Oita (Japon).
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