Marine Le Pen veut un débat avec Emmanuel Macron à condition qu’il mette sa démission sur la table

Emmanuel Macron face à Marine Le Pen lors du débat d'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2022 (illustration)
LUDOVIC MARIN / AFP Emmanuel Macron face à Marine Le Pen lors du débat d’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2022 (illustration)

LUDOVIC MARIN / AFP

Emmanuel Macron face à Marine Le Pen lors du débat d’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2022 (illustration)

EUROPÉEN – Cela écarte la perspective d’un débat Macron-Le Pen. La présidente du Rassemblement national a réitéré ce jeudi 16 mai qu’elle était ouverte à un débat avec le président de la République avant les élections européennes. Mais, invitée de France 2, elle a posé une nouvelle condition qui rend l’hypothèse hautement improbable.

Depuis La Tribune dimanche A évoqué le fait qu’Emmanuel Macron envisage une troisième confrontation contre le leader d’extrême droite (ce que l’intéressé n’a pas confirmé publiquement), elle a déjà changé de position.

Dans une première déclaration à l’AFP, elle a dit oui mais en septembre. Puis, son lieutenant Jordan Bardella, tête de liste RN aux élections européennes, a affirmé en début de semaine qu’elle pourrait débattre avant le scrutin du 9 juin si Emmanuel Macron acceptait de parler de sujets nationaux.

« Si un président entre dans le débat partisan… »

Et maintenant, elle ajoute comme condition que le chef de l’Etat mette « sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée ». « Quand on est président de la République et qu’on est censé être au-dessus des partis, soit on entre dans le débat partisan, soit on n’y entre pas. Mais si nous y allons, alors à ce moment-là, nous devons tirer les conséquences si nous perdons les élections.»» a argumenté Marine Le Pen pour justifier ses conditions.

Cependant, au vu des sondages, on voit mal comment le camp présidentiel pourrait inverser la tendance et éviter une deuxième défaite consécutive après celle de 2019. A trois semaines et demie du scrutin, la liste de la majorité macroniste créditée de 16,2% dans le compilateur de sondage HuffPost est à 15 points de retard sur la liste RN qui obtient 31,1 %.

D’ici là cependant, un débat très attendu est prévu : il opposera Jordan Bardella au Premier ministre Gabriel Attal, jeudi 23 mai sur France 2.

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