” L“La pression réglementaire sur les entreprises européennes est lourde et croissante, mais l’UE manque d’une méthodologie commune pour l’évaluer”. Cette critique, reprise du rapport de Mario Draghi, souligne non seulement l’excès de réglementation, mais aussi le manque d’outils adéquats pour évaluer son impact. Il aura tout le loisir d’en discuter avec les députés mardi à Strasbourg, où il présente les quelque 170 propositions de son rapport.
Le rapport de l’ancien banquier central européen va plus loin en comparant la production législative européenne à celle des États-Unis avec quelques précautions méthodologiques : « Si les comparaisons directes sont obscurcies par les différents systèmes politiques et juridiques, environ 3 500 textes législatifs ont été adoptés et environ 2 000 résolutions ont été adoptées aux États-Unis au niveau fédéral au cours des trois dernières législatures du Congrès (2019-2024). Au cours de la même période, environ 13 000 lois ont été adoptées par l’UE. » Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : l’Europe produit plus du double d’actes législatifs que les États-Unis sur la même période.
Draghi propose un commissaire à la simplification
Dans le domaine du numérique et de l’IA, secteurs cruciaux pour l’avenir économique, le rapport pointe également du doigt une potentielle surréglementation. « La position réglementaire de l’UE à l’égard des entreprises technologiques freine l’innovation : l’UE compte aujourd’hui une centaine de lois (…) Lire la suite