Au Maroc, s’est récemment tenu le Salon international de l’agriculture de Meknès. Le secteur agricole est au cœur de l’économie du Royaume. Il représente un peu plus de 13% du PIB et fait l’objet d’une attention accrue de la part de l’Etat. Pour maintenir et améliorer le secteur agricole, les solutions numériques sont encouragées et encadrées par un centre numérique, créé par le ministère de l’Agriculture.
De notre envoyé spécial à Meknès, Nadia Ben Mahfoudh
LE nouveau centre numérique rassemble acteurs privés et publics autour d’un même objectif : intégrer le numérique dans l’agriculture. ” Autour de la table, nous avons les établissements de recherche et de formation, les établissements « professionnels » du ministère, le Conseil agricole, la sécurité alimentaire, les zones oasiennes, l’arganier, l’assurance et le foncier. », explique la directrice de ce centre, Loubna El Mansouri.
Tous ces acteurs travaillent sur un premier projet commun, celui des réseaux agricoles numériques au Maroc, lancé il y a quelques jours (en avril 2024) lors du Salon international de l’agriculture du Maroc à Meknès. L’objectif est de changer les pratiques agricoles grâce au numérique. ” Nous croyons fermement en ce mécanisme qui servira à vulgariser la digitalisation et la sortir des laboratoires et des start-upet le mettre à disposition dans le patrimoine de l’agriculteur, souligne Loubna El Mansouri. Nous voulons être ensemble, depuis l’idée qui doit normalement venir de l’agriculteur jusqu’à la consommation de la technologie. »
Khalid Hanafi fait partie des agriculteurs qui ont déjà contribué à cette démarche avec une idée innovante. Il est ingénieur en télécommunications et producteur de pommes et poires depuis 2013.
Un logiciel pour mieux conserver les fruits
Tout est parti du constat qu’il était impossible de conserver l’intégralité de sa récolte en bon état. ” 80% des réfrigérateurs sont des réfrigérateurs qui contrôlent uniquement la température et l’humidité, il explique. S’il existe un troisième paramètre très important : éthylène. Lorsque les pommes et les poires sont cueillies, elles produisent de l’éthylène. Si ce gaz est encore confiné, il accélère le processus de maturation et détériore le produit stocké. » Khalid Hanafi a donc cherché une solution pour préserver sa récolte stockée. Il a développé un logiciel lié à de simples détecteurs d’humidité, de température et surtout d’éthylène à installer dans les réfrigérateurs. ” Nous avons développé une solution qui permettra de mesurer la concentration d’éthylène à l’intérieur de la chambre froide. Dès que l’on détecte qu’il dépasse un seuil, le système va nettoyer cet éthylène sans ouvrir les portes, sans que la chambre froide soit en contact avec l’extérieur. “, il explique.
Le tout coûte 20 000 dirhams, soit environ 2 000 euros, et permet d’éviter les 15 % de perte engendrée par un réfrigérateur non équipé. L’agriculteur est prêt à commercialiser cette solution numérique. Il est en discussion avec le ministère de l’Agriculture pour mettre en place des subventions qui inciteront les agriculteurs et les frigoristes à intégrer ce système dans leur activité.
Au Maroc, s’est récemment tenu le Salon international de l’agriculture de Meknès. Le secteur agricole est au cœur de l’économie du Royaume. Il représente un peu plus de 13% du PIB et fait l’objet d’une attention accrue de la part de l’Etat. Pour maintenir et améliorer le secteur agricole, les solutions numériques sont encouragées et encadrées par un centre numérique, créé par le ministère de l’Agriculture.
De notre envoyé spécial à Meknès, Nadia Ben Mahfoudh
LE nouveau centre numérique rassemble acteurs privés et publics autour d’un même objectif : intégrer le numérique dans l’agriculture. ” Autour de la table, nous avons les établissements de recherche et de formation, les établissements « professionnels » du ministère, le Conseil agricole, la sécurité alimentaire, les zones oasiennes, l’arganier, l’assurance et le foncier. », explique la directrice de ce centre, Loubna El Mansouri.
Tous ces acteurs travaillent sur un premier projet commun, celui des réseaux agricoles numériques au Maroc, lancé il y a quelques jours (en avril 2024) lors du Salon international de l’agriculture du Maroc à Meknès. L’objectif est de changer les pratiques agricoles grâce au numérique. ” Nous croyons fermement en ce mécanisme qui servira à vulgariser la digitalisation et la sortir des laboratoires et des start-upet le mettre à disposition dans le patrimoine de l’agriculteur, souligne Loubna El Mansouri. Nous voulons être ensemble, depuis l’idée qui doit normalement venir de l’agriculteur jusqu’à la consommation de la technologie. »
Khalid Hanafi fait partie des agriculteurs qui ont déjà contribué à cette démarche avec une idée innovante. Il est ingénieur en télécommunications et producteur de pommes et poires depuis 2013.
Un logiciel pour mieux conserver les fruits
Tout est parti du constat qu’il était impossible de conserver l’intégralité de sa récolte en bon état. ” 80% des réfrigérateurs sont des réfrigérateurs qui contrôlent uniquement la température et l’humidité, il explique. S’il existe un troisième paramètre très important : éthylène. Lorsque les pommes et les poires sont cueillies, elles produisent de l’éthylène. Si ce gaz est encore confiné, il accélère le processus de maturation et détériore le produit stocké. » Khalid Hanafi a donc cherché une solution pour préserver sa récolte stockée. Il a développé un logiciel lié à de simples détecteurs d’humidité, de température et surtout d’éthylène à installer dans les réfrigérateurs. ” Nous avons développé une solution qui permettra de mesurer la concentration d’éthylène à l’intérieur de la chambre froide. Dès que l’on détecte qu’il dépasse un seuil, le système va nettoyer cet éthylène sans ouvrir les portes, sans que la chambre froide soit en contact avec l’extérieur. “, il explique.
Le tout coûte 20 000 dirhams, soit environ 2 000 euros, et permet d’éviter les 15 % de perte engendrée par un réfrigérateur non équipé. L’agriculteur est prêt à commercialiser cette solution numérique. Il est en discussion avec le ministère de l’Agriculture pour mettre en place des subventions qui inciteront les agriculteurs et les frigoristes à intégrer ce système dans leur activité.