Meurtre de Philippine : ses proches réunis pour une veillée ce mercredi soir dans les Yvelines

Un important dispositif policier a été déployé ce mercredi soir autour de l’église Saint-Pierre du Lac à Montigny-le-Bretonneux. C’est dans ce bâtiment moderne, au coeur de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, que Philippine et sa famille ont leurs habitudes. La jeune étudiante de 19 ans, retrouvée morte et en grande partie enterrée samedi dans le bois de Boulogne à Paris (XVIe arrondissement), venait régulièrement y rendre ses hommages.

Habituellement organisée tous les mercredis, la veillée a réuni près de 200 personnes le 25 septembre, dont des proches de la victime. « Je ne connais pas personnellement la famille, mais nous faisons partie de la même communauté. Ce qui se passe est absolument tragique », confie Cindy, qui se dit touchée par « les quelques mots prononcés pour Philippine » par le père Hervé Grosjean, curé de Montigny-Voisins. « Être là ce soir (…)Mercredi soir) est une façon de se rassembler autour de la famille pour les aider à traverser cette épreuve », ajoute le fidèle.

« Mon cœur est triste ce soir », ajoute Cindy, qui compte assister aux obsèques prévues vendredi à la cathédrale Saint-Louis de Versailles. La cérémonie religieuse, qui sera également orchestrée par le même abbé Grosjean, se déroulera dans l’église emblématique de la cité royale. Outre la capacité trop limitée de l’église de Montigny-le-Bretonneux (un peu moins de 300 places), la cathédrale de Versailles est hautement symbolique pour la famille puisque c’est là que tous les enfants Le Noir de Carlan ont eu leur confirmation.

Après avoir déjeuné au Crous de l’université Paris-Dauphine vendredi dernier, la jeune femme devait se rendre au domicile de ses parents à Montigny-le-Bretonneux. Mais elle ne s’est jamais présentée. Selon le rapport d’autopsie, la victime est morte asphyxiée.

Après trois jours et trois nuits de traque, un suspect de 22 ans, Taha O., a été interpellé mardi soir à Genève (Suisse) par des policiers locaux. Ce ressortissant marocain, dont l’ADN a été retrouvé sur la scène de crime, était déjà connu de la justice française pour un viol commis dans un bois de Taverny (Val-d’Oise) en 2019 alors qu’il était mineur.

Une information judiciaire est désormais ouverte, notamment, pour les délits de meurtre précédé, accompagné ou suivi d’un autre crime, viol, vol et escroquerie, le tout en état de récidive légale. “Les autorités judiciaires françaises vont transmettre une demande d’extradition aux autorités judiciaires suisses afin que l’intéressé soit remis dans les meilleurs délais”, a précisé le procureur de la République.