POLITIQUE – Le Premier ministre sous surveillance. Le président du principal syndicat agricole (FNSEA) menace d’une nouvelle mobilisation multiplié “, quelques mois seulement après le mouvement social éclatant qui a balayé les campagnes.
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Invité sur BFMTV ce jeudi 12 septembre, Arnaud Rousseau a alerté les pouvoirs publics, et le nouveau chef du gouvernement, sur les nombreux ressentiments des agriculteurs et le sentiment d’avoir été « triché « depuis la grande mobilisation de l’hiver dernier. » Depuis un an, le changement de logiciel que nous avons demandé n’a pas eu lieu. Les promesses qui ont été faites depuis janvier, nous n’avons pas eu les réponses attendues. “, a-t-il déclaré sur la chaîne d’information.
Une situation aggravée, selon lui, par « l’inconnu quant à la situation politique confuse” et qui alimente désormais un “ cocktail explosif. ” Les mêmes causes produisent les mêmes effets avec un effet multiplicateur”a-t-il prévenu, soulignant le risque d’une nouvelle mobilisation sociale.
Au-delà des enjeux majeurs soulevés pendant la crise, les éleveurs et agriculteurs sont aujourd’hui confrontés à une série de difficultés spécifiques. Récolte de blé la plus faible depuis 40 ans, vendanges de raisins médiocres, l’élevage face à des crises sanitaires sans précédent “, résume Arnaud Rousseau, également à la tête d’un des plus grands groupes agroalimentaires français, Avril.
Dans ce contexte, la pression risque de s’accroître sur Michel Barnier – et sa future équipe. D’autant que l’ancien ministre de l’Agriculture – 2007-2009 – que l’on dit sensible aux questions écologiques, a déjà indiqué qu’il plaçait les questions agricoles en tête de ses priorités. En accueillant son successeur à Matignon le 5 septembre, Gabriel Attal – secoué par la colère paysanne dès ses premiers jours rue de Varennes en janvier dernier – a tenu à préciser qu’un projet de loi dédié est disponible prêt à l’emploi sur son bureau, pour qui veut s’en saisir.
Ce texte d’orientation devait notamment faire de la souveraineté alimentaire un objectif structurant des politiques publiques et apporter des réponses en termes de revenus, de simplification ou de transmission. Adopté par l’Assemblée en juin, son chemin législatif a été stoppé net par la dissolution. Gageons que les agriculteurs seront attentifs à son avenir. Arnaud Rousseau a en tout cas donné un mois au Premier ministre pour apporter ses réponses.
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