A peu près, le modèle français dans les casernes de pompiers est le suivant : 20 % de professionnels et 80 % de bénévoles. Le Premier ministre Michel Barnier, droit dans ses chaussures et accoudé à son bureau, a rappelé, ce samedi matin au congrès national des pompiers de Mâcon (Saône-et-Loire), combien il valorisait ce mode de fonctionnement. “Je veux qu’on encourage ce volontariat, qu’on reconnaisse ce modèle, qu’on le défende”, a-t-il insisté.
« Les pompiers volontaires ne sont pas des travailleurs lorsqu’ils sont volontaires. Ce sont des citoyens engagés et ce cadre d’emploi des bénévoles devra donc être clarifié. Et nous le ferons pour la pérennité de ce modèle. » Et Michel Barnier de poursuivre : « Nous le défendrons au niveau européen. »
“Sans volontaires, il n’y a plus de sécurité civile”
Ce discours a suscité l’enthousiasme de la profession qui attendait avec impatience de connaître la position du gouvernement sur ce modèle français spécifique. «Nous voulions un Premier ministre qui donne le cap», explique Éric Florès, vice-président de la fédération des pompiers.
«Maintenant, nous allons travailler ensemble. Sans pompier volontaire, il n’y a plus de sécurité civile et il y a des endroits où le modèle repose à 100 % sur le volontariat. Ce maillage territorial, c’est ce qui permet d’intervenir rapidement lors d’accidents de la route en pleine nature ou en cas d’arrêt cardiaque dans une ferme… C’est un modèle qu’il faut protéger. » Michel Barnier entend donc s’y atteler.