L’homme choisi par Emmanuel Macron, ce jeudi 5 septembre, pour tenter de s’imposer à Matignon en plein chaos à l’Assemblée, est un vieux routier resté fidèle à la droite, mais dont le style et les positions se révèlent très personnels. Si, du haut de ses 73 ans, dont une bonne cinquantaine passée dans la vie publique, Michel Barnier est un poids lourd de la politique française, il reste paradoxalement l’une des personnalités les moins connues du pays. Portrait.
La presse rapporte aujourd’hui que Michel Barnier est né à La Tronche, commune limitrophe de Grenoble, dans le département de l’Isère. Mais son récit X fait la part belle à son « pays » de Savoie, comme il aime l’écrire entre guillemets, pour ne pas renier son attachement à la France ou à l’Union européenne (UE). Un sentiment d’appartenance multiple et cohérent que cet enfant d’Albertville résume par une formule reprise conjointement dans les colonnes de Progrès et de Le Dauphiné libéré : ” patriotique et européen “.
L’intéressé cite volontiers ce dernier : « Je ne suis jamais fataliste ni pleine de regrets. C’est ce que m’a appris ma mère, qui m’a dit : « Il ne faut jamais regarder en arrière. » » Ou encore : « Ne soyez jamais sectaire, c’est une faiblesse. « Une formation dont il aura grandement besoin, s’il veut que son expérience à Matignon ne se révèle pas sans avenir dans le contexte actuel.
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