Emmanuel Macron a parlé lundi d’un « plan B », voire d’un « plan C » pour le lieu de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Une déclaration qui ne surprend pas les syndicats de police, qui regrettent la surmobilisation des forces de l’ordre prévue pour un tel événement en plein air.
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Mise à jour
Temps de lecture : 2 minutes
Un « plan B » place du Trocadéro, voire un « plan C » au Stade de France sont envisagés pour la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024. Une déclaration du chef de l’Etat qui ne surprend pas la police : cela fait des mois que les syndicats de police tirent la sonnette d’alarme.
Six kilomètres à sécuriser entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna, soit 12 kilomètres de berges au total. Avec une triple menace : aquatique, terrestre et aérienne. Risqué, très risqué même trop, même si le nombre de spectateurs a été considérablement réduit, un peu plus de 320 000 au total en comptant les places payantes et gratuites, soit près de deux fois moins qu’initialement envisagé.
« Il vaut effectivement mieux simplifier les choses »
Un « plan B », « C » ou « S » comme le Stade de France, serait donc sans doute plus raisonnable pour Grégory Joron, secrétaire général du syndicat Unité-SGP Police FO. « C’est beaucoup plus simple d’encadrer un événement dans un stade. Je vous rappelle que nous avons aussi des difficultés à recruter des agents de sécurité privés, indispensables pour pouvoir réaliser des missions de palpation et de contrôle », il alerte. Si tout repose sur la police, il vaut en effet mieux simplifier les choses que de tenter de voir trop grand en frôlant peut-être un échec dans la gestion des foules ou en se méprenant sur le risque terroriste. »
« Si malheureusement nous n’avons pas le personnel nécessaire et que le risque est trop élevé, il vaut mieux s’assurer et faire quelque chose qui sera peut-être moins grandiose, mais au moins réussi. »
Grégory Joron, secrétaire général de l’Unité-SGP Police FOsur franceinfo
Même ton du côté d’Alliance qui fait partie du bloc syndical majoritaire. Eric Henry, délégué national du syndicat, estime que les policiers pourraient être quatre fois moins nombreux au Stade de France que pour une cérémonie en plein air. Près de 10 000 policiers et gendarmes suffiraient selon lui, alors que 45 000 sont prévus pour sécuriser les berges de la Seine. Cela permettrait à Alliance de ne pas surcharger ses effectifs dès l’ouverture des Jeux et d’être plus présente sur d’autres sites.
Eric Henry s’étonne également des doutes sur le lieu de la cérémonie d’ouverture à trois mois seulement de l’échéance et souligne « un mal-être en termes de sécurité ».
Emmanuel Macron a parlé lundi d’un « plan B », voire d’un « plan C » pour le lieu de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Une déclaration qui ne surprend pas les syndicats de police, qui regrettent la surmobilisation des forces de l’ordre prévue pour un tel événement en plein air.
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Un « plan B » place du Trocadéro, voire un « plan C » au Stade de France sont envisagés pour la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024. Une déclaration du chef de l’Etat qui ne surprend pas la police : cela fait des mois que les syndicats de police tirent la sonnette d’alarme.
Six kilomètres à sécuriser entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna, soit 12 kilomètres de berges au total. Avec une triple menace : aquatique, terrestre et aérienne. Risqué, très risqué même trop, même si le nombre de spectateurs a été considérablement réduit, un peu plus de 320 000 au total en comptant les places payantes et gratuites, soit près de deux fois moins qu’initialement envisagé.
« Il vaut effectivement mieux simplifier les choses »
Un « plan B », « C » ou « S » comme le Stade de France, serait donc sans doute plus raisonnable pour Grégory Joron, secrétaire général du syndicat Unité-SGP Police FO. « C’est beaucoup plus simple d’encadrer un événement dans un stade. Je vous rappelle que nous avons aussi des difficultés à recruter des agents de sécurité privés, indispensables pour pouvoir réaliser des missions de palpation et de contrôle », il alerte. Si tout repose sur la police, il vaut en effet mieux simplifier les choses que de tenter de voir trop grand en frôlant peut-être un échec dans la gestion des foules ou en se méprenant sur le risque terroriste. »
« Si malheureusement nous n’avons pas le personnel nécessaire et que le risque est trop élevé, il vaut mieux s’assurer et faire quelque chose qui sera peut-être moins grandiose, mais au moins réussi. »
Grégory Joron, secrétaire général de l’Unité-SGP Police FOsur franceinfo
Même ton du côté d’Alliance qui fait partie du bloc syndical majoritaire. Eric Henry, délégué national du syndicat, estime que les policiers pourraient être quatre fois moins nombreux au Stade de France que pour une cérémonie en plein air. Près de 10 000 policiers et gendarmes suffiraient selon lui, alors que 45 000 sont prévus pour sécuriser les berges de la Seine. Cela permettrait à Alliance de ne pas surcharger ses effectifs dès l’ouverture des Jeux et d’être plus présente sur d’autres sites.
Eric Henry s’étonne également des doutes sur le lieu de la cérémonie d’ouverture à trois mois seulement de l’échéance et souligne « un mal-être en termes de sécurité ».