La Russie et la Biélorussie mènent une nouvelle semaine d’exercices militaires conjoints, a annoncé mardi le ministère biélorusse de la Défense, dernier signe de coopération entre les alliés voisins dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
« Au cours de la semaine, des représentants militaires des deux pays s’entraîneront à planifier conjointement l’utilisation des troupes sur la base de l’expérience antérieure des conflits armés de ces dernières années », a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le ministère a déclaré que l’objectif de la formation est d’améliorer la compatibilité des deux armées et fait partie de la préparation des exercices conjoints Union Shield 2023 que les deux pays organiseront en Russie en septembre.
L’annonce des nouveaux exercices intervient alors que les unités de combat de l’aviation russe et biélorusse continuent de mener des missions d’entraînement lors d’exercices tactiques et de vol conjoints des forces aériennes des deux pays.
Les exercices se déroulent sur les terrains d’entraînement de Ruzhansky en Biélorussie, à environ 150 kilomètres (93 miles) au nord de la frontière ukrainienne.
Pendant ce temps, le président russe Vladimir Poutine a soutenu un projet de création de centres d’entraînement militaires conjoints avec la Biélorussie, selon l’Agence France-Presse.
Dans un décret publié mardi, Poutine a chargé les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de mener des pourparlers avec la Biélorussie et de signer un accord pour établir les installations, a rapporté l’AFP.
Le document ne précisait pas où ils seraient basés.
Un peu de contexte : L’annonce par le président biélorusse Alexandre Loukachenko en octobre que son pays et la Russie formeraient une force régionale conjointe et effectueraient des exercices a déclenché la sonnette d’alarme à Kyiv.
La dernière fois que les forces biélorusses et russes ont organisé des exercices conjoints, en février de l’année dernière, bon nombre de ces forces russes ont traversé la frontière ukrainienne dans leur course malheureuse vers la capitale.
Mais des responsables occidentaux s’adressant aux médias cette semaine ont exprimé des doutes sur le fait que la Russie puisse lancer une offensive depuis la Biélorussie dans les mois à venir.
La présence des troupes russes inciterait cependant l’Ukraine à stationner ses troupes dans cette direction pour « compenser ce risque potentiel », ont déclaré les responsables, même s’ils ont souligné qu’il était « extrêmement improbable » que la Biélorussie « soit un axe d’avancée dans les prochains mois. »
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