Monique Olivier placée en garde à vue

C’est la première fois depuis 27 ans qu’une garde à vue est en cours dans l’affaire de la disparition de Cécile Vallin, disparue en juin 1997, en Savoie. La jeune fille de 17 ans avait été vue pour la dernière fois le 8 juin 1997 à 18 heures, le long d’une route départementale à la sortie de Saint-Jean-de-Maurienne, en direction de Chambéry.

La veuve du tueur en série Michel Fourniret est la cible de cette procédure : Monique Olivier a été placée en garde à vue ce mardi matin, selon nos sources. Contactée, M^et Cathy Richard n’a pas souhaité faire de déclaration. Elle est l’avocate du père de Cécile Vallin, Jonathan Oliver, qui avait déjà annoncé que le juge en charge du dossier interrogerait Monique Olivier dès septembre 2024.

La cellule des cold cases de Nanterre, en charge du dossier Cécile Vallin, veut entendre et confronter la septuagénaire.

Déclarations au procès en décembre 2023

La piste Michel Fourniret dans la disparition de cette jeune fille a été rouverte – après les déclarations de Monique Olivier – à l’occasion de son procès en décembre 2023 pour les enlèvements d’Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce.

Le 5 décembre, M^et Didier Seban, avocat de la famille Mouzin, lit les déclarations de Monique Olivier aux enquêteurs belges qui évoquent le meurtre d’une jeune fille, une “baby-sitter” non identifiée vers juin 1997. Selon ces déclarations rapportées par l’avocat, Monique Olivier aurait parlé d’une “jeune fille endormie” au domicile du couple à Sart-Custinne en Belgique que Michel Olivier aurait “étranglée à mains nues”.

À l’époque, Monique Olivier avait tout simplement nié. « Nous ne sommes pas allés en Savoie », avait-elle répondu d’un ton agacé. Contactée, M^et Richard Delgenes, qui défend Monique Olivier, n’a pas pu être joint dans l’immédiat.

Un mystère depuis 1997

Une enquête avait été ouverte pour “enlèvement” par le parquet d’Albertville à la suite d’une plainte des parents de Cécile Vallin concernant sa disparition. D’importantes recherches avaient été menées par la police dans toute la vallée. Les bois avaient été ratissés et les étangs explorés. En vain.

Cécile Vallin devait passer le lendemain l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Elle n’avait aucun problème connu, était une bonne élève et ne semblait pas avoir de problèmes familiaux. Elle vivait avec sa mère et son beau-père et aucun mouvement de fonds n’a été constaté sur son compte bancaire après sa disparition. L’hypothèse d’une fugue a été très vite écartée par les enquêteurs.

En 2008, des recherches au géoradar ont été lancées sur l’autoroute A43, en travaux au moment de sa disparition, pour tenter de retrouver son corps, sans succès.