Près de 200 enfants, parents et entraîneurs de l’arrondissement Saint-Léonard ont manifesté devant l’hôtel de ville de Montréal, lundi soir, lors de la séance du conseil municipal.
Leur revendication : que la Ville intervienne dans le dossier du dôme du stade Hébert ; une structure installée en hiver depuis environ 15 ans.
Toutefois, l’arrondissement de Saint-Léonard a récemment pris la décision de ne plus assembler le dôme pour des raisons budgétaires. Une décision applicable à partir de cette année.
Près de 700 jeunes de Saint-Léonard et de l’est de Montréal profitent de cette installation sportive durant l’hiver.
Le cri du cœur des manifestants semble avoir été entendu. La Ville de Montréal demande à l’arrondissement de remonter la structure cet hiver.
La Ville de Montréal est en première ligne et nous voulons soutenir les jeunes de Saint-Léonard et de tout l’est de Montréal, a déclaré Caroline Bourgeois, responsable des sports et loisirs à la Ville de Montréal. Mais actuellement, on ne peut pas priver une population locale qui n’a pas d’autres options. C’est pourquoi je demande à Saint-Léonard de reconsidérer sa décision.
La Ville et les manifestants reprochent à l’arrondissement d’avoir pris cette décision sans préavis.
Cette décision, prise unilatéralement, a un impact sur tous les jeunes de l’est de Montréal. Ils doivent être relocalisés à la dernière minute
a ajouté le responsable sportif.
De son côté, l’arrondissement justifie sa décision par une augmentation importante des coûts d’assemblage du dôme.
Les coûts de montage et de démontage sont passés cette année de 290 000 $ à 464 000 $, soit une augmentation de 60 %, a expliqué Dominic Perri, conseiller de ville du district de Saint-Léonard-Ouest. De plus, le chauffage coûte 150 000 $ par an. Saint-Léonard n’en a plus les moyens.
Un argument qui ne convainc pas Sam Macri, trésorier de l’Association de Soccer de Saint-Léonard, association qui profite de l’installation.
Il y a un manque à gagner de 200 000 $. On ne peut pas laisser 700 enfants sans jouer pour cette somme, a lancé M. Macri. (Dominic Perri et Caroline Bourgeois) sont venus rencontrer les manifestants lundi soir et ils nous ont dit qu’ils travailleraient ensemble pour trouver une solution. Nous en sommes heureux, mais c’est de la politique.
Dans les années passées, l’installation du dôme débutait à la mi-novembre pour permettre l’utilisation du stade Hébert à la fin du mois.
La solution dôme permanent
Au moment d’écrire ces lignes, la ville et l’arrondissement n’avaient toujours pas d’entente concernant le montage du dôme pour novembre prochain. Et lorsqu’on les interroge sur des solutions potentielles, les deux parties évoquent celle d’un dôme permanent.
La Ville Centrale doit prendre ses responsabilités car je le répète, c’est un dôme à envergure régionale, où la majorité des joueurs viennent de l’est de Montréal, et pas seulement de Saint-Léonard, a justifié Dominic Perri, du quartier Saint-Léonard. Il serait très injuste de faire payer aux contribuables de Saint-Léonard un dôme à portée régionale. Nous l’avons fait dans le passé, mais maintenant ce n’est plus possible. La solution est un dôme permanent.
Le quartier et le centre-ville se renvoient la balle lorsqu’il s’agit de financer une telle structure.
Nous avons déjà mis de l’argent dans notre budget pour travailler sur un projet de dôme permanent. Nous allons poursuivre notre recherche de partenaires, a expliqué Caroline Bourgeois. Il y avait 4,5 millions de dollars sur la table. Oui, il y a eu une augmentation des coûts. Voyons maintenant ce que nous pouvons faire pour améliorer le financement.
Le directeur sportif de la ville admet que le dôme permanent ne résout pas le problème à court terme.
Il faut se donner du temps pour travailler. On ne peut pas couper le service comme ça, a ajouté Caroline Bourgeois. L’installation d’un dôme permanent pourrait prendre de deux à trois ans. Nous ne pouvons pas empêcher les jeunes de jouer pendant cette période. Ils doivent pouvoir continuer à pratiquer sous la coupole comme ils le font depuis des années.
Avec les informations de Benoit Chapdelaine.
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