Qu’est-ce qui a poussé un motard de la police à tirer sur un jeune de 17 ans ? C’est la question qui occupait les esprits, dimanche 5 mai, lors de la reconstitution des lieux de la mort de Nahel dans un centre-ville de Nanterre bouclé par la police.
La reconstruction, qui s’est déroulée dans le calme, a cherché à confronter les protagonistes de l’affaire à leurs déclarations contradictoires.
Une dizaine de camions des forces de l’ordre et des barrières avaient été prépositionnés pour interdire l’accès au quartier, des policiers avaient été déployés sur les toits du quartier et un drone a survolé les lieux, ont indiqué des journalistes duAFP.
Derrière l’important déploiement visant à tenir à distance les journalistes et les badauds et à sécuriser les lieux, le tronçon de route où le policier a tiré sur Nahel était caché aux regards par des barricades métalliques.
Une voiture jaune semblable à celle que conduisait Nahel a été installée sur les lieux ainsi que deux motos de police et des figurants. La voiture jaune dans laquelle ils se trouvaient au moment des faits a été transportée dimanche par une dépanneuse à proximité de l’endroit où l’adolescent a été tué.
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Les deux policiers, mis en examen pour homicide volontaire, étaient présents. Ils sont tous deux équipés de gilets pare-balles et de cagoules, comme presque toutes les personnes présentes. Comme le témoin à l’origine de la vidéo qui avait été largement diffusée sur les réseaux sociaux.
En présence de leurs avocats, le policier responsable de la fusillade, le collègue qui l’accompagnait et plusieurs témoins ont été interrogés sur place par les juges d’instruction, soucieux de déterminer si le brigadier, mis en examen pour homicide volontaire, était en danger de mort. quand le coup de feu a été tiré.
Des membres de la famille de Nahel, dont sa mère, étaient présents. ” Ça s’est bien passé “, a commenté Me Nabil Boudi, avocat de la mère de Nahel, en partant du lieu de la reconstruction, sans faire d’autres commentaires.
Selon les éléments de l’enquête, suite à une course-poursuite, la Mercedes conduite par Nahel a été stoppée par la circulation. Une première version policière, selon laquelle le jeune homme aurait foncé sur un motocycliste de la police, a été rapidement démentie par une vidéo de la scène diffusée sur les réseaux sociaux.
On voit deux policiers sur le côté du véhicule, pointant leurs armes sur le conducteur. L’un d’eux lui tire dessus alors que le véhicule redémarre. La voiture s’est ensuite écrasée contre un bloc de béton, quelques dizaines de mètres plus loin.
La police a affirmé qu’ils étaient en danger de mort car ils étaient coincés entre la voiture et un mur. Des témoins ont déclaré avoir entendu les policiers menacer l’adolescent. Les deux autres passagers de la voiture, âgés de 14 et 17 ans au moment des faits, ont affirmé que Nahel avait été frappé aux bras avec une matraque.
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