Étonnamment troisième de Ligue 1 après trois rencontres, Nantes espère poursuivre sur sa lancée face à Reims dimanche (17h00), en s’appuyant sur un effectif largement inchangé mais transformé.
Les « nouveaux visages » des Canaris à la rentrée avaient souvent un air de déjà-vu.
Matthis Abline, le plus gros transfert de l’histoire du club pour 10 millions d’euros, en provenance de Rennes, Tino Kadewere et Nicolas Cozza ont porté le maillot jaune et vert la saison dernière.
Il y a eu quelques “vraies” recrues, gratuites ou presque, comme Johann Lepenant et Sorba Thomas prêtés par Lyon et Huddersfield, ou Jean-Philippe Gbamin, recruté gratuitement, mais Antoine Kombouaré s’appuie, pour l’instant, sur une ossature étonnamment stable.
Alors que le sélectionneur avait clamé à la reprise que le temps du gardien Alban Lafont ou des milieux Pedro Chirivella et Douglas Augusto sur les bords de l’Erdre était révolu, ces cadres restés sur le quai font au mieux d’une mauvaise situation.
“Le bon début de championnat c’est parce qu’ils sont restés avec cette envie de faire une belle saison, et puis de ne plus répéter les résultats décevants, les matches décevants, et surtout le maintien acquis dans la difficulté des saisons précédentes”, a même avancé Kombouaré.
– Efficace sur les deux surfaces –
“Nous avons eu des vacances plus longues que d’habitude (…) Donc maintenant je suis prêt à commencer une nouvelle saison avec le même état d’esprit que d’habitude”, a expliqué Chirivella en conférence de presse, niant toute frustration face à son statu quo.
“Non, honnêtement, non. Je suis un joueur qui est aimé par le club, par le coach. Alors pourquoi être vexé ? (…) J’ai toujours dit à ma famille : si la pire chose (qui puisse m’arriver) c’est de rester à Nantes, c’est très très bien”, a-t-il ajouté.
Même si le contenu a encore une belle marge de progression, Nantes n’est plus l’équipe timide et souvent poreuse de l’an dernier.
“Ce qu’on a amélioré, c’est la capacité à mieux défendre au milieu”, a noté le technicien kanak, même si son équipe concède “beaucoup trop de centres” et de coups de pied arrêtés à son goût.
« Nous sommes forts, mais à un moment donné, nous finirons par craquer », a-t-il ajouté.
“Même si parfois ce n’est pas beau à voir, nous voulons devenir une équipe qui fait peur, contre laquelle il n’est pas facile de jouer. Et je crois que c’est ce que nous avons montré lors des trois matches”, a ajouté Chirivella.
“Nous sommes efficaces dans les deux domaines, ce qui n’était plus le cas depuis un moment. La clé du football, c’est d’être plus fort que l’adversaire dans les deux domaines”, a-t-il ajouté.
– Reims, premier gros test –
Avec 38% de possession de balle en moyenne, Kombouaré a également reconnu que son équipe devait être « capable de tenir un peu plus le ballon, notamment dans la moitié de terrain adverse ».
Mais “je suis pragmatique, si notre équipe est capable de faire du mal et surtout d’être efficace en jouant de cette façon, pourquoi s’en priver ?”, a ajouté l’entraîneur, à l’opposé du “jeu à la nantaise”.
Après le déplacement à Toulouse (1-1), et les victoires contre le promu Auxerre (2-0) – mettant fin à 10 défaites consécutives à la Beaujoire – et à Montpellier (3-1), Reims sera “l’équipe la plus forte des quatre que nous avons eu à affronter”, a reconnu Kombouaré.
Les Champenois, qui ont pris quatre points contre Lille (0-2), Marseille (2-2) et Rennes (2-1), sont “une équipe athlétique, qui aime les duels, qui court beaucoup. Ils ont de très bons joueurs (…) et il faudra faire un grand match, (pour être) une grande équipe nantaise dimanche”, a-t-il estimé.
Avec la perspective d’affronter ensuite les deux autres promus, Angers et Saint-Etienne, un résultat positif pourrait lancer les Canaris vers une saison enfin apaisée.
heureux/smr