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Napoléon, le nouveau film de Ridley Scott


Le destin de Napoléon est passé par le prisme du spectacle excessif. Qu’on en soit satisfait ou non, cela peut alimenter les repas de famille en fin d’année…

Allez, résolvons d’emblée le problème majeur, à savoir les « libertés historiques » dont s’affranchit Ridley Scott. Car, autant être clair, s’il est assez habitué au sujet dans la mesure où lorsqu’il aborde un sujet ancré dans certaines réalités (Maison Gucci par exemple), le, euh, papa d’Alien n’est pas là. n’allez pas avec le dos en feutre du bicorne !

Donc alors. Non, ma bonne dame (ou mon bon monsieur en l’occurrence), Marie-Antoinette n’a pas traversé la foule à pied comme la première Cersei Lannister de Game of Thrones à venir, la tête relevée avant de la perdre sur l’échafaud. Non, ce Bonaparte, à peine caporal, n’assistait pas à la guillotine en question, déjà trop occupé à tenter de chasser les Anglais de Toulon. Non, les canons de ses armées n’ont jamais envoyé le moindre boulet de canon sur les pyramides d’Egypte, notamment parce que la bataille du même nom s’est déroulée à des kilomètres des tétraèdres ancestraux.

Non, Napoléon n’aimait pas fendre les lignes ennemies à la tête de la cavalerie car il était assez loin de l’archétype du cavalier habile et c’était depuis l’arrière du champ de bataille qu’il dirigeait la manœuvre. Nous nous arrêterons là, même si nous avons encore de bonnes munitions dans notre sac, sans prétendre être un historien ou un spécialiste de la cause napoléonienne. Il ne s’agirait pas non plus de s’énerver pour un rien… D’une certaine manière, Ridley Scott aborde son histoire avec les mêmes intentions et/ou procédures que Napoléon dans ce qu’on n’appelait pas encore sa communication, comme la « présence » de sa mère s’est imposé à David dans son célèbre tableau relatant le sacre impérial, alors que le vénérable parent avait pris soin de faire l’impasse sur l’événement.

Quitte à s’accommoder des faits, autant que ce soit pour son propre bénéfice… On se demande parfois, ici, si ce n’est pas Napoléon lui-même qui s’est entiché de remodeler le scénario. Scott s’appuie donc sur les faits quand cela lui convient, les bricolant lorsque cela convient à son désir évident – ​​ou exigence contractuelle – d’un blockbuster de fin d’année. Parfaitement épaulé par les visages maussades et sinistres de Joaquin Phoenix dans le rôle titre, Napoléon peut donc se montrer tyrannique, colérique, aussi jaloux que maladroit mais mordu à vie par cette Joséphine de Beauharnais que nous partirons incarner avec une serpe en victime plus ou moins consentante d’un destin plus grand que le sien.

C’est d’ailleurs sur leur relation « jusqu’à la mort » que Scott concentre l’essentiel de son intrigue (la justifiant presque en fin de compte en rappelant que « Joséphine » fut le dernier mot prononcé par Napoléon avant d’expirer à Sainte-Hélène), quitte à faire un peu trop là aussi. Reste la vraie réussite du film : cette succession de scènes de bataille, spectaculaires au possible, et avec pour point culminant Austerlitz, le feu, la glace et le sang mêlés. Comme si, soudain, Scott se rappelait que, déjà avec Les Duellistes, son premier film en 1977, c’était encore la meilleure manière de s’attarder sur cette époque.

Xavier Bonnet

Retrouvez cet avis sur Napoléon et bien d’autres dans notre numéro 158, disponible en précommande.

Découvrez la bande-annonce :

La concrétisation : Ridley Scott

Distribution :

  • Joaquin Phoenix dans le rôle de Napoléon Bonaparte
  • Vanessa Kirby comme l’impératrice Joséphine
  • Tahar Rahim : Paul Barras
  • Rupert Everett : Arthur Wellesley
  • Ben Miles : Caulaincourt
  • Mark Bonnar dans le rôle de Jean-Andoche Junot
  • Catherine Walker dans le rôle de Marie-Antoinette

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