« SSi quelqu’un vient vous tuer, levez-vous et tuez le premier. » C’est en ces termes que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est adressé à la nation ce samedi 28 septembre au soir, après une journée marquée par l’annonce de « l’élimination » de Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, par l’armée israélienne.
Dans un discours prononcé après l’élimination du chef du Hezbollah, Benjamin Netanyahu a salué cette victoire en la présentant comme une étape vers « le retour des otages ». Il a qualifié l’opération de « tournant historique ». “Nous avons réglé nos comptes avec le responsable du meurtre d’innombrables Israéliens et de nombreux citoyens d’autres pays, dont des centaines d’Américains et des dizaines de Français”, a déclaré le Premier ministre israélien en référence aux attentats de Beyrouth en 1983.
Ces attaques, survenues le 23 octobre 1983, ont causé la mort de 241 Marines américains et de 58 soldats français, déployés dans une mission multinationale sous l’égide de l’ONU. Paris et Washington accusaient alors le Hezbollah, soutenu par l’Iran, d’en être les auteurs, des accusations que le mouvement et Téhéran ont toujours niées.
C’était “le” terroriste
Au lendemain de son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, qui aurait pu servir de diversion à l’armée israélienne lors de cette frappe au Liban, Netanyahu a réitéré ses propos. « Nasrallah n’était pas un terroriste ordinaire. Il était LE terroriste, le pilier central de l’axe du mal iranien. »
Le Premier ministre se retrouve confronté à une opposition interne, certains Israéliens remettant en question sa stratégie, car elle est davantage axée sur une réponse militaire que sur le retour des otages. Mais pour lui, tant que Nasrallah était en vie, il avait la capacité de « restaurer rapidement les forces que (nous) avons affaiblies au sein du Hezbollah ».
Même si de nombreux Israéliens ont exprimé leur satisfaction ce samedi suite à cette nouvelle, la tension reste palpable dans le pays. En fin de journée, un missile balistique sol-sol a été lancé par les Houthis depuis le Yémen vers le centre d’Israël. L’armée israélienne a déclaré que le missile avait été intercepté par des systèmes de défense aérienne “en dehors des frontières du pays”, déclenchant néanmoins des sirènes dans tout Israël.