Les avocats de Nicolas Sarkozy demanderont ce jeudi 5 septembre à la justice des informations complémentaires dans l’affaire dite du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, a appris BFMTV de sources concordantes, confirmant une information de RTL.
L’enquête a duré plus de dix ans (5 janvier 2013 – 24 août 2023) et le procès doit débuter le 6 janvier, mais l’ancien chef de l’Etat estime que toutes les investigations n’ont pas été menées sur le sujet. Ses avocats comptent donc déposer, cet après-midi, lors d’une audience pour fixer la date, une demande d’informations complémentaires.
Des avocats estiment que des documents pourraient disculper Sarkozy
Dans les seize pages de conclusions que BFMTV a pu consulter, les avocats de Nicolas Sarkozy indiquent avoir découvert « dans une procédure judiciaire parallèle » des documents pouvant disculper leur client.
Ces documents, qui proviennent notamment de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), jettent le doute sur la véracité de la « note libyenne », un document qui suggère que la Libye de Mouammar Kadhafi a bien donné son accord pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Des investigations complémentaires sont demandées
Validée à plusieurs reprises par la justice et considérée comme un « faux » par le camp Sarkozy depuis le début de cette affaire, cette « note libyenne » est souvent présentée comme la « genèse de toute l’affaire », écrivent les avocats de l’ancien président de la République dans leurs conclusions. Ils demandent donc à la justice de mener des investigations complémentaires, notamment en exigeant la déclassification de tous les documents des services secrets relatifs à cette fameuse note.
Ce sujet devrait donc animer l’audience de fixation prévue ce jeudi après-midi. Technique, cette audience devrait valider l’organisation du procès qui devrait s’ouvrir le 6 janvier et durer quatre mois, à raison de trois après-midi par semaine.
Mis en examen pour « recel de détournement de fonds publics », « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « association de malfaiteurs », Nicolas Sarkozy doit être jugé avec douze autres personnes. Il risque une peine allant jusqu’à dix ans de prison dans cette affaire.
Article original publié sur BFMTV.com