PARDON – Le gouvernement portugais n’a pas l’intention d’ouvrir un programme de compensation pour son passé colonial. Il se dit cependant prêt à présenter ses excuses à des pays comme l’Angola ou le Mozambique.
Le gouvernement portugais ne devrait ouvrir « aucun programme spécifique » en réparation de son passé colonial, sans exclure de demander pardon pour certains épisodes de son passé, a annoncé mercredi Paulo Rangel, le ministre portugais des Affaires étrangères. « Il n’y aura pas de processus ou de programme d’actions spécifiques visant à compenser d’autres États pour le passé colonial portugais », a-t-il encore déclaré lors d’un débat sur les réparations historiques au Parlement.
« Mais quand il sera juste de présenter des excuses, nous le ferons… comme lors du massacre de Wiriyamu au Mozambique, où quelque 400 civils ont été tués en 1972 pendant la guerre d’indépendance », a-t-il reconnu. En 2022, les plus hauts représentants de l’État ont reconnu la responsabilité du pays. Antonio Costa, l’ancien Premier ministre socialiste, s’est ensuite excusé pour ce qu’il a qualifié d’« acte inexcusable ».
Une réflexion ouverte du président portugais
« Le Portugal n’a pas tellement peur de son histoire qu’il se battra toujours (…) pour la vérité historique », a assuré le chef de la diplomatie portugaise, annonçant son intention de créer des programmes de(…) Lire la suite sur 20 minutes
Lire aussi :
Décolonisation : le Royaume-Uni restitue temporairement les trésors volés du royaume Ashanti au Ghana
INED : Plus de 200 000 personnes sont redevenues Français depuis la décolonisation
Polynésie française : le président indépendantiste de la communauté défend l’autodétermination à l’ONU
Décolonisation : Ces pays qui changent de nom pour rompre avec leur passé