VIl y a quelques semaines, une de ces chroniques était consacrée à François Hollande, revenu sur la scène parlementaire en ces temps de gouvernement mouvementés. On lui reprochait d’être trop normal dans une période qui ne l’était pas. Il restait obstinément silencieux, ce qui ne lui ressemble pas. Il restait silencieux quand son parti, le Nouveau Front populaire (NFP), prenait des positions audacieuses. Il ne répondait à aucune attaque, bien que son propre camp n’en fût pas avare. Nous l’avions changé. Nous nous en étonnions avec une ironie affectueuse.
C’était encore trop. D’où les excuses que nous nous sentons obligés de lui adresser aujourd’hui. Quand tout va si vite, un reproche formulé hier devient le lendemain une erreur, voire une injustice. Il nous appartient donc, dans un pur esprit de justice et de justice, de lui présenter nos excuses.