QQu’est-ce qui fait que « nous » existons ? Pardonnez-moi l’expression, mais le « faire société » sous toutes ses formes est agaçant, et il finit par ne plus vouloir dire grand-chose dans « l’archipel français ». Autrement dit : le « nous » est en difficulté. Nous sommes prêts à nous jeter à la renverse pour une place de parking ou un démarrage lent au feu vert. Nous ne nous aimons pas. Ce n’est pas nouveau, nous le savons depuis la Saint-Barthélemy au moins, sans parler des têtes tondues de la Libération ou d’une certaine forme prise par l’actualité politique.
Pourtant, jusqu’à récemment au moins, nous avions des points de rencontre, des « valeurs communes » pour reprendre les grands mots. Au bout de dix minutes, disait-on, deux Français qui discutent ensemble abordent forcément le sujet de la nourriture et, au bout d’un quart d’heure, c’est le vin qui devient le sujet de conversation. Pour élargir le sujet, il conviendrait d’ajouter l’adresse du bon boulanger qui se lève tôt, du boucher qui choisit ses bêtes et du caviste qui a le chic pour dénicher de bons « petits » vins bon marché.
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Avons-nous fait table rase ? Que reste-t-il de nos amours ? Fast-food, hypermarchés et supermarchés, smartphones, réseaux X et TikTok, hygiénistes bornés qui confondent vin et alcool de bois, végans, idiots utiles de l’exploitation humaine, ont-ils eu raison de nos beaux jours ? Peut-être pas, car l’excès engendre toujours (…) Lire la suite