À 36 ans, Marie Patouillet a décidé de mettre un terme à sa carrière cycliste après les Jeux paralympiques, avec une médaille d’or en poursuite et une autre d’argent en contre-la-montre sur piste, toutes deux obtenues au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines). Victime d’une malformation orthopédique du pied gauche, cette militante LGBT entend reprendre sa carrière de médecin généraliste et poursuivre son engagement contre l’homophobie et les discriminations.
Plusieurs semaines avant l’événement, je me sentais alignée. Une voix intérieure me disait que j’avais tout mis en place pour que cela fonctionne : en termes d’entraînement, mais aussi en termes de partage de mes valeurs. Peu importe les médailles, c’est une fierté d’avoir réussi à faire ça et d’avoir atteint ce niveau de sérénité.
J’ai toujours fait confiance à ce que j’avais au fond de moi. Quand on naît différent et qu’on ne comprend pas vraiment pourquoi, on se sent vite en marge. J’en suis finalement fière car ma différence m’a rendue forte.
Les résultats sont incroyables grâce au personnel. Ils étaient parfaits. Après les Jeux de Rio (La France avait remporté une médaille de bronze)une nouvelle équipe est arrivée et ils ont mis en place beaucoup de choses en terme de recherche et d’amélioration du matériel.
Et puis il y a l’ambiance ! C’est vrai que nous avons des sportifs performants, mais ça ne suffit pas. Il faut créer un esprit d’équipe, un environnement et s’entourer des bonnes personnes. Il faut aussi instaurer la confiance. Le staff actuel a fait en sorte que chacun se sente bien.
Nos discussions, et parfois nos conflits, ont fait que je n’ai pas vécu de sexisme pendant ces Jeux. J’ai eu le sentiment d’avoir toujours une sûr (” sur “) Quand on se faisait masser, quand on discutait… Ce sont ces petites choses qui nous faisaient avancer. Avant, on avait une équipe exclusivement masculine, ce n’est plus le cas aujourd’hui : on a deux kinésithérapeutes femmes et un préparateur mental. Elles sont précieuses, même pour les sportifs masculins.
Vraiment ! Ils ont tellement grandi et nous avons reçu tellement de soutien que j’ai du mal à croire que l’élan va retomber comme un soufflé. Nous avons fait rêver trop de gens. Le regard va changer car la société a compris que, même avec un corps différent, on peut être puissant et efficace. Quoi qu’il en soit, les Jeux ont envoyé un message prouvant que « quel que soit ton corps, tu peux t’épanouir avec lui ». Le tout est de le connaître, de l’apprivoiser et de le découvrir. Pour cela, rien ne vaut le sport.
Il vous reste 54.06% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Par Clément Mazella Publié le 18 septembre 2024 à 19h06 Voir mes actualités Suivez l'actualité du rugby En une minute,…
Ce croquis judiciaire, pris le lundi 16 septembre 2024, montre le ressortissant français Peter Cherif. BENOIT PEYRUCQ / AFP Quel…
Plusieurs joueurs ont fait le point en zone mixte après la difficile victoire du PSG contre Gérone, mercredi à Paris.…
soumission chimique - Brian Jeffrey Raymond, 48 ans, a drogué ses victimes avant de les abuser, notamment lors de ses…
Demain nous appartient du mercredi 18 septembre 2024 - Épisode 1773TF1+Demain nous appartient du mardi 17 septembre 2024 - Épisode…
Le réseau social X a effectué dans la nuit de mardi à mercredi au Brésil un changement technique qui lui…