« SSommes-nous dignes de nos morts ? » C’est en substance la question à laquelle Rachel Khan, écrivain et conseillère politique, cherche à répondre dans son nouveau livre. Toujours debout – la République à l’épreuve des mots.
Dans cet ouvrage consacré à Arnaud Beltrame*, l’essayiste poursuit son travail précédent, Racé, et poursuit son combat pour l’égalité devant la loi, pour l’humanisme, pour une République universaliste. Des propos dans lesquels elle souhaite « réinjecter l’incarnation ».
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Indiquer : Votre livre n’hésite pas à identifier vos adversaires idéologiques. Comment est-il né ?
Rachel Khan : Ce livre s’est complètement imposé à moi. Au départ j’écrivais un roman, mais les propos d’une violence rarissime de Dieudonné et de Médine m’ont vraiment secoué. Le problème n’était pas tant qu’ils m’attaquaient, mais que nos représentants avaient tellement de mal à se positionner sur des choses qui me paraissaient sérieuses. C’est comme si nous ne parlions plus la même langue, comme si nous avions perdu le chemin de la République qui, normalement, est inscrite dans notre loi fondamentale. Dans ce contexte, ce livre est à la fois un pamphlet et une profession de foi dans la tradition de Racé. J’avais envie de continuer à décrire toute cette France qui est désarmée pour se défendre contre une unité qui se désagrège.
Vous mettez en scène, pour ce (…) Lire la suite