“Nous n’avions aucun engagement concret”, dénonce la CGT Educ’action après une rencontre avec la ministre Nicole Belloubet

“C’était un public assez lunaire, on n’avait aucun engagement concret”, dénonce lundi 15 avril sur franceinfo Zoé Butzbach, co-secrétaire générale de la CGT Educ’action en Seine-Saint-Denis, à l’issue d’une rencontre entre l’intersyndicale et la ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet. Dans ce département, élèves, parents et personnels éducatifs dénoncent depuis près de deux mois l’état de délabrement de plusieurs écoles et le manque de moyens. Ils réclament un “plan d’urgence”. Les syndicats enseignants de Seine-Saint-Denis ont également appelé à une nouvelle grève lundi 22 avril, jour de la rentrée scolaire après les vacances de printemps.

“Le ministre a évoqué des moyens”jusqu’à 50 postes de supervision, « très loin des 900 postes que nous avions demandés ». “Elle nous a aussi dit qu’elle allait porter une attention particulière à tous les sujets que nous évoquions mais ce n’étaient que des effets de publicité”, indique Zoé Butzbach. L’appel à la grève du 22 avril a été lancé aux premier et deuxième degrés en réponse “aux non-annonces du ministère”selon deux représentants syndicaux.

“C’est inquiétant et pas très grave”

« Après deux mois de mobilisation, la ministre nous dit qu’il lui faudra encore travailler au moins un mois encore pour nous revenir avec des réponses concrètes. C’est inquiétant et pas très grave »estime Zoé Butzbach, qui dénonce un “mépris”. « Le gouvernement joue avec le feu. Il ne faut pas oublier que nous sommes en terrain assez explosif, sensible au sujet de la justice sociale”souligne-t-elle.

La rentrée après les vacances de printemps doit avoir lieu le lundi 22 avril dans le département mais “la communauté éducative avait lancé un ultimatum”, se souvient Zoé Butzbach. L’appel à la grève pourrait être “fortement suivi”selon deux syndicalistes.