Le président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme juge que la population étudiante a toujours manifesté “pour ceux qui sont écrasés”.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
« Nous sommes face à un mouvement du cœur »a déclaré vendredi 3 mai sur France Inter, l’avocat Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme, à propos des mobilisations pro-palestiniennes d’étudiants sur les campus français.
“C’est un élan du cœur et une prise de position politique : ces gens ont droit à quelque chose”, dit Henri Leclerc. Sciences Po Paris a annoncé jeudi soir la fermeture de ses locaux principaux en raison d’une nouvelle occupation par quelques étudiants après un débat interne. Plusieurs mobilisations en soutien à la population palestinienne sont en cours ou prévues ce vendredi 3 mai, comme à l’École de journalisme de Lille (ESJ) ou sur le campus de Grenoble. « Ce qui se passe actuellement à Gaza est choquant »poursuit le pénaliste. «Personne ne conteste que le 7 octobre est une horreur absolue, un acte barbare. Mais la réponse apportée est épouvantable avec ces populations civiles massacrées, ces gens qui se réfugient partout, cette aide humanitaire qui n’arrive pas. Il se passe quelque chose d’horrible”souligne-t-il.
« La population étudiante a toujours fait preuve d’un effusion de cœur, toujours pour ceux qui sont écrasés, rarement pour les autoritaires »
Henri Leclerc, avocat pénalistesur franceinfo
Pas un mouvement antisémite
À l’instar des États-Unis, où la mobilisation des étudiants pro-Gaza enflamme le débat politique, l’activisme des étudiants pro-Gaza est accusé d’alimenter l’antisémitisme sur les campus français. “Je ne pense pas actuellement qu’il s’agisse d’un mouvement antisémite”dit Henri Leclerc, rappelant que pour lui, l’antisémitisme est un “lutte” depuis son enfance. “Je ne crois pas du tout que l’antisémitisme domine actuellement en France”il continue. « Certes, il y a des antisémites, il y en a toujours eu. Peut-être qu’ils sont un peu plus nombreux aujourd’hui. Peut-être ont-ils d’autres fondements que ceux de l’antisémitisme du passé. Mais je pense qu’ils constituent une très petite minorité. »souligne-t-il.
Le président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme est également revenu sur l’intervention des forces de l’ordre à Sciences Po Paris vendredi et à la Sorbonne lundi pour évacuer des militants qui avaient installé des tentes à l’intérieur de l’Université parisienne. « À partir du moment où il y a un affrontement entre la police et les étudiants, c’est un fait historique et constant, c’est là que les choses dégénèrent »souligne l’avocat pénaliste.
Le président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme juge que la population étudiante a toujours manifesté “pour ceux qui sont écrasés”.
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« Nous sommes face à un mouvement du cœur »a déclaré vendredi 3 mai sur France Inter, l’avocat Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme, à propos des mobilisations pro-palestiniennes d’étudiants sur les campus français.
“C’est un élan du cœur et une prise de position politique : ces gens ont droit à quelque chose”, dit Henri Leclerc. Sciences Po Paris a annoncé jeudi soir la fermeture de ses locaux principaux en raison d’une nouvelle occupation par quelques étudiants après un débat interne. Plusieurs mobilisations en soutien à la population palestinienne sont en cours ou prévues ce vendredi 3 mai, comme à l’École de journalisme de Lille (ESJ) ou sur le campus de Grenoble. « Ce qui se passe actuellement à Gaza est choquant »poursuit le pénaliste. «Personne ne conteste que le 7 octobre est une horreur absolue, un acte barbare. Mais la réponse apportée est épouvantable avec ces populations civiles massacrées, ces gens qui se réfugient partout, cette aide humanitaire qui n’arrive pas. Il se passe quelque chose d’horrible”souligne-t-il.
« La population étudiante a toujours fait preuve d’un effusion de cœur, toujours pour ceux qui sont écrasés, rarement pour les autoritaires »
Henri Leclerc, avocat pénalistesur franceinfo
Pas un mouvement antisémite
À l’instar des États-Unis, où la mobilisation des étudiants pro-Gaza enflamme le débat politique, l’activisme des étudiants pro-Gaza est accusé d’alimenter l’antisémitisme sur les campus français. “Je ne pense pas actuellement qu’il s’agisse d’un mouvement antisémite”dit Henri Leclerc, rappelant que pour lui, l’antisémitisme est un “lutte” depuis son enfance. “Je ne crois pas du tout que l’antisémitisme domine actuellement en France”il continue. « Certes, il y a des antisémites, il y en a toujours eu. Peut-être qu’ils sont un peu plus nombreux aujourd’hui. Peut-être ont-ils d’autres fondements que ceux de l’antisémitisme du passé. Mais je pense qu’ils constituent une très petite minorité. »souligne-t-il.
Le président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme est également revenu sur l’intervention des forces de l’ordre à Sciences Po Paris vendredi et à la Sorbonne lundi pour évacuer des militants qui avaient installé des tentes à l’intérieur de l’Université parisienne. « À partir du moment où il y a un affrontement entre la police et les étudiants, c’est un fait historique et constant, c’est là que les choses dégénèrent »souligne l’avocat pénaliste.