Alstom a testé son tout premier train autonome, piloté à distance par une tablette avec des passagers à bord. Franceinfo a pu assister à ce test grandeur nature.
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Un petit pas pour Alstom, mais peut-être un grand pas pour le train autonome. Pour la toute première fois, le groupe français, numéro 2 mondial du secteur ferroviaire, a testé lundi 23 septembre en Allemagne le contrôle à distance d’un train régional via une tablette, sans intervention d’un conducteur en cabine. Une cinquantaine de passagers étaient à bord, selon franceinfo.
C’est un train d’apparence classique, comme on en voit sur les lignes régionales depuis plus de 20 ans dans plusieurs pays européens. Mais celui-ci est doté d’une dizaine de caméras, de capteurs et de radars fixés à l’avant. Un modèle que Julian Rausch, opérateur chez Alstom, a piloté pendant quelques kilomètres avec une simple tablette, près de Salzgitter, en Allemagne.
« Je vois sur ma tablette ce que voit le conducteur dans sa cabine. Ainsi, grâce aux caméras, j’ai une vue sur ce qu’il y a à l’avant du train. Et je peux le faire sur le bord de la voie ou dans un bureau distant. J’ai la même vue que le conducteur à bord de la cabine. »
Julian Rausch, opérateur chez Alstomà franceinfo
A bord, les passagers ne voient aucune différence, à l’image de ce qu’ils peuvent ressentir avec les métros automatiques qui équipent déjà de nombreuses villes à travers le monde. Pourtant, ce n’est pas du tout la même chose de circuler en circuit fermé que sur des voies, où les animaux peuvent se croiser.
Florian Kittelmann, directeur de la mobilité autonome chez Alstom, estime que la technologie est plus fiable que l’œil humain. « La grande question est de savoir si un conducteur détectera tous les obstacles. La réponse est non. Je suis convaincu que les trains autonomes auront la capacité de réagir plus rapidement que les conducteurs humains », soutient Florian Kittelmann.
Il reste à convaincre les différents opérateurs ferroviaires et les voyageurs, ainsi qu’à définir l’ensemble des standards d’usage. Mais Alstom s’appuie sur les systèmes de signalisation et de contrôle des trains existants au niveau européen, sans avoir recours à des équipements supplémentaires au sol.
De quoi imaginer, selon Florian Kittelmann, les premiers trains autonomes en circulation dans un futur proche. « La date butoir sera 2032. Mais pour y arriver, il faut commencer aujourd’hui. » Une véritable révolution en vue, mais à laquelle Alstom n’est évidemment pas le seul industriel à se préparer à ce jour.
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