Nouvelles violences à Sinaloa et tensions avec les États-Unis

Une douzaine de personnes ont été tuées samedi lors d’une flambée de violence dans le nord-ouest du Mexique, où deux gangs du cartel de Sinaloa, l’un des plus puissants du monde, règlent leurs comptes, armes au poing.

Au total, environ 70 personnes ont été tuées en douze jours, selon le décompte d’un correspondant de l’AFP à Culiacán, capitale de l’État de Sinaloa.

Samedi, cinq hommes ont été retrouvés morts par balle avec des traces de torture devant un parc aquatique, selon la presse locale, citant des « rapports des autorités ».

Dans l’après-midi, des policiers municipaux ont été « attaqués par des civils armés », a rapporté le gouverneur Ruben Rocha Moya.

Trois des assaillants “ont été réduits (tués)” et un quatrième arrêté lors d’une opération des forces de sécurité, selon le gouverneur, qui a rapporté que deux militaires ont été blessés.

Deux autres hommes ont été retrouvés morts.

Quelque 600 renforts militaires ont été envoyés, rapporte la presse locale.

Les violences sont liées à l’arrestation d’Ismael “El Mayo” Zambada, cofondateur du cartel avec Joaquin “El Chapo” Guzman, qui purge une peine de prison à perpétuité aux États-Unis.

« El Mayo » a été arrêté le 25 juillet dans le sud des États-Unis avec l’un des fils de « Chapo » qu’il accuse de trahison.

La violence est « sûrement » due à des affrontements entre les partisans d’El Mayo et ceux des fils de Chapo, également connus sous le nom de Chapitos.

Quelques jours avant la fin de son mandat, le président nationaliste de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador a estimé que les États-Unis étaient en partie responsables de la situation.

“Bien sûr, pour avoir mené à bien cette opération (l’arrestation d’El Mayo)”, a-t-il déclaré jeudi en réponse à la question d’un journaliste.

“Je ne suis pas d’accord”, a répondu l’ambassadeur américain Ken Salazar, en visite vendredi à Ciudad Juarez, à la frontière nord.

“La réalité est que nous devons définir le problème et le résoudre”, a-t-il ajouté. “La réalité est qu’il y a un problème d’insécurité et de violence”, a déclaré l’ancien sénateur démocrate et ancien membre de l’administration Obama.

Le gouverneur de Sinaloa s’est rendu samedi à Mexico, où il doit rencontrer la présidente élue Claudia Sheinbaum, qui prendra ses fonctions le 1er octobre.

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