Objectif atteint pour l’équipe paralympique française

Comme à Tokyo, les athlètes paralympiques ont été de très bons élèves à Paris. Les 237 athlètes de la délégation française ont conclu le XVII^et Jeux paralympiques d’été avec 75 médailles (dont 19 d’or), soit 20 de plus qu’au Japon il y a trois ans.

On est loin de l’ogre chinois et de ses 220 podiums, et même de son dauphin britannique (124 médailles). Mais il faut remonter aux Jeux d’Athènes en 2004 pour trouver trace d’une telle moisson française, à une époque où le paralympisme n’était pas aussi structuré. Les “paras” font mieux que leurs homologues valides, qui n’avaient “que” ramené 64 médailles de leur campagne olympique historique un mois plus tôt.

La France a terminé huitième au classement des nations, en ligne avec l’objectif qui lui avait été assigné avant le début des compétitions par les responsables sportifs français. Marie-Amélie Le Fur comptait sur une “années vingt” de médailles d’or. « Nous sommes à la hauteur de nos objectifs »souffle aujourd’hui, soulagé, le président du Comité paralympique français.

Avec 28 podiums au total, dont dix titres, le cyclisme perpétue l’excellence française dans la discipline. Les exploits d’Alexandre Léauté, Mathieu Bosredon et Marie Patouillet sur les routes de Seine-Saint-Denis ou sur la piste du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines ont confirmé le regain de forme observé à Tokyo.

La natation (14 médailles) s’est également illustrée à Paris. Emmenée par une jeune génération incarnée par Alex Portal (22 ans) et son frère Kylian (17 ans), Ugo Didier (22 ans) et Emeline Pierre (24 ans), la discipline a trouvé dans la piscine de Paris La Défense Arena, à Nanterre, ses nouveaux chercheurs d’or pour les Jeux de Los Angeles en 2028.

De belles histoires et des déceptions

Le cyclisme et la natation fournissent donc à eux seuls plus de la moitié des médailles françaises. Cela ne signifie pas pour autant que la France ne s’est spécialisée que dans quelques disciplines. Les Bleus sont montés sur le podium dans quinze des vingt-deux sports au programme paralympique. Contrairement aux Néerlandais, quatrièmes au classement final, récompensés dans huit sports seulement. Le tableau des médailles n’est pas la seule boussole pour caractériser une nation sportive.

D’autres sports et athlètes ont également fait parler d’eux. Le médiatique Alexis Hanquinquant, porte-drapeau avec le sprinteur Nantenin Keïta lors de la cérémonie d’ouverture, a rappelé qu’il était intouchable en triathlon, entraînant dans son sillage toute une ribambelle de talents. Les excentriques Lucas Mazur et Charles Noakes ont mis en lumière une discipline plutôt confidentielle, le badminton, avec deux victoires dans la même soirée.

Il vous reste 44.26% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.